Le ministre du Commerce Mustapha Benbada a indiqué jeudi à Rabat que la vision de l’Algérie quant à la question de l’intégration maghrébine est « globale » et n’est pas basée uniquement sur l’échange commercial.
« Notre position sur l’intégration maghrébine est claire. C’est une vision globale qui s’inscrit dans le cadre de la proposition de création d’une communauté économique maghrébine qui conduira à l’intégration économique en prenant en compte les spécificités économiques de chaque pays », a déclaré à l’APS, M. Benbada en marge des travaux d’un atelier sur le commerce et les infrastructures au Maghreb.
Il a précisé que cette vision « ne se limite pas à un échange commercial qui pourrait favoriser un pays au détriment d’un autre » mais « prend en considération la réalité économique de chaque pays ».
Selon lui, l’échange commercial « ne réglera pas la question de l’intégration maghrébine » car les infrastructures économiques de ces pays « ne sont pas homogènes », et ce, en faisant remarquer, à titre d’exemple, que l’infrastructure du Maroc est proche de celle de la Tunisie tout comme celles de l’Algérie et de la Libye, en leur qualité de pays producteurs d’énergie, sont également proches.
Benbada a, par ailleurs, déclaré que sa présence à cet atelier à la tête d’une importante délégation algérienne visait à démontrer la disponibilité de l’Algérie à enrichir et à apporter sa contribution à toute initiative allant dans le sens d’une réelle intégration maghrébine.
« La dimension développementale est multiple et les défis maghrébins sont communs tels que la pression démographique, le chômage, le développement de la santé, l’enseignement et le logement etc. », a-t-il noté avant d’affirmer que « tous ces défis ne peuvent être vus seulement sous l’angle économique » mais d’une « vision globale ».
Organisé par la Banque mondiale et le ministère marocain de l’Equipement et des Transports en collaboration avec le secrétariat général de l’Union du Maghreb arabe, cet atelier d’une journée est consacré à plusieurs questions liées à la coordination des mesures commerciales, à l’échange d’informations entre les pays du Maghreb arabe, à la facilitation de la circulation des marchandises et au contrôle aux frontières.
L’atelier s’articule autour d’une étude menée par la Banque mondiale depuis deux ans, fruit d’une collaboration avec les experts techniques dans les cinq pays de l’UMA, pour l’élaboration d’un plan d’action régional sur la facilitation du commerce et des infrastructures.