Benbada à propos des accords d’association avec l’UE , L’Algérie a perdu 2 milliards de dollars »

Benbada à propos des accords d’association avec l’UE , L’Algérie a perdu 2 milliards de dollars »

L’accord d’association avec l’Union européenne a fait perdre à l’Algérie 2 milliards de dollars de revenus douaniers, a déclaré, hier, Mustapha Benbada, ministre du Commerce.  » On pensait qu’on allait exporter des produits vers l’UE, mais cela n’a pas eu lieu « , a avoué le ministre dans une interview diffusée par le journal électronique TSA.

Plus explicite, Benbada a indiqué que  » nos produits comme les engrais de Fertial rencontrent des difficultés pour s’exporter vers l’UE. Il existe de nombreux obstacles techniques qui empêchent nos produits d’atteindre les marchés européens en dépit de cet accord.  » Pour remédier à cette situation désavantageuse, le commis de l’Etat a fait savoir que le gouvernement algérien  » a demandé en septembre dernier la révision du calendrier du démantèlement tarifaire « . Selon lui,  » il y aura un nouveau round de négociations les 12 et 13 décembre avec l’Union européenne sur le sujet « . Ce démantèlement, a-t-il dit,  » est gelé depuis le 1er septembre dernier « .



Il faut dire qu’en plus de ces 2 milliards de dollars de pertes en taxes douanières, c’est tout l’appareil de production nationale qui a fait les frais du démantèlement des barrières douanières. Une décision qui a permis aux industriels de l’UE d’inonder le marché algérien de leurs produits au détriment des entreprises locales (privées et publiques). Ces dernières, étant dans l’incapacité de concurrencer avec leurs homologues du Vieux contient, se sont trouvées, dans beaucoup de cas, contraintes à mettre la clé sous le paillasson.

Sur un autre plan, le ministre du Commerce a laissé comprendre que l’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) n’est pas pour demain. Les conditions posées à l’Algérie par l’OMC  » sont impossibles à satisfaire « , a-t-il déclaré à TSA. Et d’ajouter que ces conditions traitent de tous les domaines dont le secteur des hydrocarbures, l’ouverture de l’audiovisuel au privé et la libéralisation du commerce extérieur. Le ministre a indiqué, également, que  » l’Algérie ne refuse pas de les accepter, mais elle s’est engagée à le faire après son adhésion et surtout à en débattre « . Signalons, à ce propos, qu’un nombre d’analystes nationaux s’interrogent sur ce que va gagner l’Algérie en adhèrent à cette organisation planétaire. L’enthousiasme affiché par certains responsables quant à l’adhésion à l’OMC est qualifié d’ » inadéquat « . Surtout, explique-t-on, dans une conjoncture où l’Algérie a adopté, depuis la promulgation de la LFC 2009, une nouvelle politique économique, pour le moins protectionniste.

Kader. S.