– Le secrétaire d’Etat chargé de la communauté nationale à l’étranger M. Halim Benatallah a affirmé mardi au port d’Alger que le problème des tarifs élevés des billets était du à la santé financière de l’entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (ENTMV).
« Si la situation financière de l’entreprise s’améliore cela se répercutera positivement sur les prix », a indiqué M. Benatallah qui effectuait une visite d’inspection des conditions d’accueil des membres de la communauté algérienne au port d’Alger au nombre de 1007 outre 308 véhicules arrivés à bord du bateau Tarek Ibn Ziad.
Les voyageurs ont saisi l’occasion de la présence du ministre au port pour se plaindre notamment des tarifs élevés qui varient entre1800 et 2000 euros.
Le secrétaire d’Etat a souligné, dans une déclaration à la presse, que l’entreprise qui est, selon lui, la plus petite compagnie en Méditerranée ne possédant que trois bateaux contre 5 auparavant, connaît une situation financière extrêmement difficile.
L’ENTMV, a-t-il poursuivi, « a des dettes très lourdes estimées à 14 milliards de da outre 5 milliards da au titre de la dette d’investissement », précisant qu’à partir de l’année prochaine, l’entreprise sera contrainte de
payer « 02 milliards de da /an » pour entamer l’effacement de sa dette. Au delà du problème de la dette, M. Benatallah a rappelé un autre problème épineux celui de Naftal. Le prix du carburant, a-t-il noté, vendu à l’entreprise est indexé sur le prix international et non pas interne soit 54.000 da la tonne contrairement à la compagnie Air Algérie qui paye selon le tarif interne.
Aussi a-t-il demandé aux responsables de l’entreprise de présenter un dossier à cet effet pour l’établissement d’un accord avec Naftal, exprimant son étonnement devant cette distinction entre l’ENTM et Air Algérie à ce propos.
« l’Etat paye 80 millions d’euros à la compagnie française pour aider l’entreprise nationale », a précisé M. Benatallah. Lors de cette troisième visite depuis le début de la saison estivale pour inspecter les conditions d’accueil des émigrés et suivre de près l’état d’application des facilités et orientations des parties concernées, M. Benatallah a déclaré que l’autre problème soulevé par les voyageurs à savoir la longue attente avant la sortie du port à bord du véhicule, a été résolu.
« Les voyageurs attendaient auparavant entre sept et huit heures maintenant 45% environ quittent le port une heure seulement après le débarquement », a-t-il ajouté.
A la question de savoir si des Algériens se trouvaient encore en Libye, M. Benatallah a indiqué que tous ceux qui désiraient rentrer au pays ont été évacués, conformément aux instructions du président de la République