Benali…les dernières heures!

Benali…les dernières heures!

La situation s’est développée en Tunisie ces dernières vingt-quatre heures de protestation populaire, mardi et mercredi dernier, on parle même de la chute du régime tunisien et du président Zinelabidine Benali.

Mardi dernier, le président tunisien prend la décision de limoger le chef de l’armée tunisienne, le général Rachid Ben Amar et le remplace par le chef des renseignements. Aucun communiqué officiel sur cette décision ni les raisons de ce limogeage n’a été annoncé. Mais la raison est que l’armée refuse d’intervenir et d’affronter les manifestants.

Quelques heures avant, des sites Internet et des forums publient une vidéo montrant des unités de l’armée tunisienne protégeant les manifestants contre les agents de police anti-émeute. Sur les vidéos, on pouvait entendre des manifestants crier « vive l’armée ».

Dans la même soirée de mardi, la chaîne iranienne « El Aâlem » diffuse un rapport selon lequel l’épouse du président Benali se serait enfuie à l’étranger avec ses filles. Des sites Internet de socialisation comme facebook, youtube et tweeter, publient des vidéo montrant d’importants regroupements de marocains et tunisiens à l’aéroport de Montréal après avoir été informés de l’arrivée de l’épouse du président tunisien avec sa fille et son beau fils. Selon ces sites, la police canadienne aurait aidée à s’enfuir Leila Benali et les membres de sa famille de crainte de les voir agressés par les immigrés tunisiens.

Mercredi matin, les autorités tunisiennes annoncent la décision du président de libérer toutes les personnes arrêtées lors des manifestations avant d’annoncer par la suite le limogeage du ministre de l’intérieur.

Le président Benali a par ailleurs ordonné une enquête sur l’implication de certains responsables, sans citer de noms, dans des affaires de corruption. Ce qui a été considéré par certains experts des affaires tunisiennes comme « de la poudre aux yeux », ou une tentation de maîtriser la situation. Malgré cela, les manifestations se sont poursuivit à Tunis et dans le reste des grandes villes tunisiennes jusqu’aux régions sud du pays aux frontières avec la Libye.