le représentant du gouvernement estime que les régions déshéritées du pays, notamment celles situées dans les zones montagneuses et sahariennes (grand désert), ont un droit inaliénable au développement local et durable.
En tant que principal promoteur de la politique nationale de développement agricole et rural, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, a déclaré, hier au forum d’El Moudjahid, que « l’aménagement du territoire prévoit la modernisation et la transformation du milieu rural, en ce sens que le développement durable n’est valable que s’il touche toutes les régions du pays afin d’instaurer un développement harmonieux et équilibré».
Autrement dit, le représentant du gouvernement estime que les régions déshéritées du pays, notamment celles situées dans les zones montagneuses et sahariennes (grand désert), ont un droit inaliénable au développement local et durable.
Pour Benaïssa, il devient absolument impérieux de valoriser la production agricole et recentrer le débat autour des véritables créateurs de richesses, car, a t-il dit, « ceux qui sont au bureau croient que ce sont eux qui produisent, mais ils se trompent lourdement sachant qu’ils sont en réalité au service des producteurs ».
En filigrane, le ministre stigmatise certains bureaucrates qui veulent tirer profit des performances des producteurs et de fellahs travaillant inlassablement sur les champs agricoles.
« Il faut décloisonner les rapports, car on a oublié le fellah, véritable créateur de richesses, et on est allé vers l’industriel. Concernant l’agroalimentaire, des industriels transforment tel ou tel produit agricole, mais, en fait, ils achètent ces produits chez les agriculteurs tout en prétendant qu’ils les importent de l’étranger», a t-il souligné.
A propos de l’importation récente par l’Algérie de 1 million de tonnes de blé de la France, il dira que cet achat n’est pas considéré comme massif, mais régulier, car même l’Europe mène une politique de conditionnement, de stockage et d’intervention, « et nous, en Algérie, nous le conditionnons et nous constituons nos stocks (le blé) à partir de la production nationale et de l’importation. Nous faisons la même action avec les produits de large consommation, telle que la pomme de terre ».
Pour le conférencier, l’agriculteur est optimiste de nature et « nous l’accompagnons, et à titre d’exemple, à Tébessa, on a obtenu de meilleures productions de viande rouge ».
Une entreprise de génie rural a été récemment mise en place pour mettre en œuvre une stratégie s’articulant autour du développement des populations (développement humain), des forêts et des APC pour mieux coordonner la politique de développement rural.
Mais la multiplication des PME et des projets structurants permettront la création de beaucoup plus de richesses et la génération de milliers d’emplois, dans la mesure où de nombreux jeunes du milieu rural sont touchés par le phénomène du chômage.
Abordant l’épineuse question de la sécurité alimentaire qui va de pair avec le développement durable, la modernisation et la mécanisation de l’agriculture pour l’obtention de meilleurs rendements, le ministre, a affirmé « qu’il faut tout faire pour détenir la technologie, le savoir-faire et les éléments physiques et économiques pour pouvoir produire quelque chose et, si c’est possible, tous les produits ».
A. A.