Réhabiliter les infrastructures agricoles sous-exploitées pour répondre aux besoins des producteurs
Le ministre de l’Agriculture n’admet pas que des infrastructures destinées à l’élevage et au stockage restent dans un état de délaissement.
La Caisse nationale de mutualité agricole et les banques sont priées d’ouvrir les robinets pour sauver ce qui peut l’être du secteur agricole. C’est le ministre de l’Agriculture, Rachid Benaïssa, qui vient d’appeler les structures de son secteur à accélérer le redéploiement du réseau coopératif et la réhabilitation des infrastructures agricoles sous-exploitées pour répondre aux besoins des producteurs.
Dans une circulaire, le ministre a appelé à développer des relations de partenariat avec les producteurs disposant d’infrastructures sous-exploitées ou inutilisées. Le but en est d’organiser la production et de structurer la filière via des produits bancaires. Il cite le crédit et le leasing. Dans la même circulaire est également évoqué le redéploiement du réseau coopératif, parrainé par la Cnma. La démarche doit répondre aux particularités des différents espaces agricoles et ruraux et privilégier l’émergence de bassins de production caractérisés par leur vocation, note le ministre. Ce dernier s’est adressé aux directeurs des services agricoles de wilaya, aux présidents des directoires des SGP et aux directeurs des différents offices et à la Caisse de mutualité agricole. Il leur a demandé d’appliquer les mesures nécessaires pour réhabiliter ces infrastructures agricoles et redéployer le réseau coopératif et partenarial. Ces coopératives seront soutenues par les organismes concernés, à travers des relations contractuelles, par l’initiation de projets à caractère économique. Ils seront réalisés grâce à un partenariat censé préserver les intérêts de chacune des parties en contrat.
Selon le ministère, «un nombre important» d’infrastructures et d’actifs destinés à l’usage agricole, notamment à l’élevage bovin laitier et avicole, au stockage et au conditionnement de produits agricoles, se trouve actuellement dans un état de délaissement ou de sous-exploitation. Sans jamais énumérer les raisons de cet abandon. Elles seraient liées à la concurrence des produits importés, au manque de main-d’oeuvre ou à la baisse du profit. Benaïssa ne perd pas espoir et pense que sa démarche va aboutir aux résultas escomptés. Il souligne que le programme de réhabilitation et de redéploiement de ce potentiel sous-utilisé mis en oeuvre depuis août 2011 est à un stade avancé. Une cellule ministérielle, chargée de l’encadrement de ce programme, a été mise à la disposition des structures concernées pour assurer la coordination durant la mise en oeuvre de ce programme.
La redynamisation du réseau coopératif serait une demande des producteurs qui ont besoin d’appui, d’accompagnement et de prestations de services. Le ministre rappelle dans sa circulaire les objectifs essentiels visés par la loi d’orientation agricole adoptée en août 2008 en matière de sauvegarde, d’extension et de valorisation des potentialités productives et la promotion d’une politique participative en vue de mobiliser l’ensemble des acteurs du secteur pour la modernisation de l’agriculture. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a rappelé avant-hier que les programmes de développement ont permis de hisser la production agricole qui couvre actuellement 70% des besoins nationaux avec l’objectif d’atteindre les 75% d’ici à 2014. Cet objectif sera atteint à la faveur de l’augmentation des surfaces irriguées qui devraient se situer autour de 1,6 million d’hectares en 2014. La sécurité alimentaire est la première des priorités du programme du président de la République, a-t-il souligné