Ben Salah multiplie les assurances avant l’ouverture des consultations politiques

Ben Salah multiplie les assurances avant l’ouverture des consultations politiques
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Les consultations s en prévision de la mise en œuvre des réformes politiques annoncées le 15 avril dernier par le président Bouteflika, dans son discours à la nation, ont débuté hier.

Et avant même leur ouverture, avec Djamal Ben Abdeslam, chef du parti El Islah et Mohamed Said, ex candidat à la dernière présidentielle et président du parti pour la justice et la démocratie (non agrée) Abdelkader Ben Salah, qui va diriger les consultations en compagnie du général Touati dit (El Mokh) et Sid Ali Boughazi (porte parole) a tenu à la fois à apporter des assurances tout en rappelant le cadre global fixé par le président de la république s’agissant du contenu de ces consultations.



Et d’emblée il assure qu’aucun acteur politique ne sera exclu de ces consultations. Et de prévenir juste après que les tenants de la violence ne seront pas admis à la table. »Aucun acteur politique ne sera exclu des consultations si ce n’est, comme l’a dit le Président de la République, les tenants de la violence que le peuple a bannis de la vie politique ».

Ben Salah fait-il allusion aux anciens dirigeants du FIS, notamment Ali Benhadj et Abassi Madani. Tous deux ont refusé d’apporter leur onction à la politique de réconciliation nationale. En revanche, une autre limite est posée par Ben Salah : le respect des constantes nationales et des composantes de l’identité, à savoir l’Islamité, l’arabité et l’Amazighité.

C’est là une sorte de rappel aux partisans d’une constituante, laquelle suppose une mise à plat de tout le système politique. « Aucun projet de texte ne vous sera imposé », a en revanche expliqué Ben Salah en s’adressant justement à la délégation d’El Islah « Leurs vues, analyses, commentaires, suggestions et propositions que sortiront les éléments du projet de révision de la Constitution et les amendements qui seront apportés aux textes législatifs, objets de la réforme ».

Car pour lui, il s’agit d’une traduction de l’engagement « solennel » pris par le président de la République, dans on intervention au Conseil des ministres du 2 mai dernier. Et d’ajouter encore , en référence aux derniers discours du président Bouteflika, que cette concertation politique entre dans le cadre du « parachèvement de l’entreprise du renouveau national après la restauration de la paix et la relance de l’économie ».

Les assurances de Ben Salah sont-elles de nature à lever les suspicions ? Question qui demeure sans réponse pour le moment, sachant que les partis de l’opposition ont d’ores et déjà annoncé le boycott de ces consultations. Par la voix de son premier secrétaire, le Front des forces socialistes (FFS) d’Hocine Aït Ahmed a refusé de participer à ce qu’il avait qualifié « cirque », réclamant plutôt l’élection d’une Assemblée constituante.

Le RCD de Saïd Sadi a dénoncé un « monologue contre le changement », réclamant plutôt l’organisation d’une transition.Le (CCDR),pour sa part , avait noté que les réformes annoncées « seront débattues par les mêmes acteurs, des institutions discréditées comme le Parlement, caisse de résonance du pouvoir ».