Ben Bouzid annonce l’ouverture de négociations pour désamorcer la colère dans l’éducation

Ben Bouzid annonce l’ouverture de négociations pour désamorcer la colère dans l’éducation

Le ministre de l’éducation, en visite dimanche à Constantine, a annoncé l’ouverture imminente de négociations entre le ministère et les syndicats. Elles sont prévues pour demain (lundi).

Trois dossiers seront au menu : le régime indemnitaire, les œuvres sociales et enfin le budget de l’éducation. C’est un point nouveau qui ne figure pas jusque-là dans la plate forme de revendications des enseignants. Le représentant de la fonction publique sera présent à ces négociations.

Cette annonce, positive dans le principe, a tout de même quelque chose de surprennent, car c’est une décision unilatérale du ministre. Dans une négociation de quelque nature qu’elle soit, même la date fait l’objet préalable de consultations entre les deux partenaires. Mais plus que cela, Ben Bouzid met au dessus de la tête des syndicats une épée de Damoclés. Il averti que si au bout de 45 jours, les solutions ne sont pas trouvées, il organisera un référendum au  » suffrage direct  » auquel participeraient les enseignants et les travailleurs du secteur, une façon de vouloir court-circuiter les syndicats frondeurs.

C’est une première, un référendum de ce genre au sein de l’éducation. Car le ministre prévoit déjà des conflits intersyndicaux et dont la résolution ne relève pas de son département. Il est vrai que les syndicats de l’éducation ne sont pas tous sur la même longueur d’onde, mais ils sont tous d’accord pour considérer que les augmentations accordées, il ya deux ans, sont déjà dépassées et que la formule proposée pour la gestion des œuvre sociales n’est pas viable.

Une chose est sûre : l’issue du référendum ne sera pas favorable au ministère, car les enseignants, dans leurs quasi majorité, sont en phase avec leurs représentants syndicaux, du moins sur la question salariale.