Ben Ali recule, la Tunisie sur le point de basculer

Ben Ali recule, la Tunisie sur le point de basculer
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La Tunisie, violentée et meurtrie, a-t-elle eu raison de l’autocratie et de l’autoritarisme? Devant la lame de fond de la contestation, le président Ben Ali a donné une série d’engagements en matière de démocratie. Il a indiqué qu’il ne sera pas candidat en 2014. Des engagements qui viennent alors que les tunisiens réclament son départ. L’opposition maintien la pression.

Le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali recule devant la contestation générale de la population et s’engage à des réformes radicales portant sur la libération des médias et du champ politique et du droit de manifester.

Le président tunisien déclare qu’il n’est pas « satisfait » de ce qui s’est passé et qu’il a été « trompé » par certains responsables notamment sur les questions de changement démocratique. Ces responsables rendront des comptes, selon lui. « Cessez de tirer, cessez de tirer, les cartouches n’ont pas leur place ».Le président tunisien s’est engagé implicitement à ne pas être candidat en 2014 en affirmant qu’il est hors de question d’instaurer la présidence à vie. Les engagements du président tunisien sont-ils suffisant à calmer une population qui est désormais sur une demande du départ de Ben Ali.

Les premières réactions à chaud des forces d’opposition paraissent très réservées à l’égard d’un président aux abois face à une contestation qui a surpris par sa radicalité. Le président Ben Ali a annoncé qu’il constituera une commission d’enquête sur la corruption. Un engagement qui laisse de marbre les opposants qui estiment que le système de corruption est celui de sa propre famille.

LG Algérie

L’aveu implicite que les tunisiens subissaient un système d’oppression est le signe qu’il a senti que le pays est en totale rupture avec l’Etat. Les engagements de Ben Ali ont été fait sous la formidable pression des tunisiens. Ils sont peut-être venus trop tard. Pour de nombreux tunisiens, il n’a pas encore compris qu’il doit partir. Sihem Bensedrine, figure de l’opposition l’a déclaré sur la chaine Al Jazira: « il n’a qu’un seul choix, partir, partir ».