L’activiste des droits de l’homme, Nourredine Belmouhoub, a déclaré avoir pris contact avec l’ONG suisse Trial pour activer son affaire contre le général en retraite, Khaled Nezzar.
M. Belmouhoub accuse le général en retraite d’être à l’origine de son kidnapping le 23 octobre dernier devant la maison de la presse, Tahar Djaout, près de la place du 1er Mai à Alger.
Il a précisé que durant trois jours, ses ravisseurs l’ont torturé. Il a ajouté que l’affaire prise en charge par Trial comporte deux volets, le premier concernant son kidnapping du mois d’octobre dernier, et le deuxième, son incarcération dans les années 1990 dans un camp de sûreté du Sud. Par ailleurs, l’activiste des droits de l’homme s’étonne sur les modalités d’instruction au niveau du tribunal de Sidi M’hamed au sujet de cette affaire.
Belmouhoub a demandé à la justice algérienne de changer la qualification de cette affaire depuis deux jours, en revenant au lieu de son kidnapping accompagné du procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed, du doyen des juges d’instruction et de plusieurs greffiers pour une reconstitution, ce qui est rare dans les annales de la justice algérienne.
Selon ses déclarations, trois hommes l’ont obligé à monter dans un véhicule de marque Volkswagen (Caddy) pour un interrogatoire. Belmouhoub affirme qu’il soupçonne des hommes du général à la retraite qui seraient derrière son kidnapping.
«J’avoue que c’est lui qui est derrière et je l’affirme devant le juge d’instruction. Nezzar a agi en guise de représailles puisque je l’ai esté en justice pour mon incarcération au Sud et l’assassinat de mon épouse alors qu’il était ministre de la Défense», ajoutant que «la raison de mon kidnapping reste l’arrestation de Khaled Nezzar et son audition auprès de la justice suisse».
Adel R