Belmokhtar, Abou Zeid et Boucheneb avait opté pour une action conjointe,La décision de frapper les sites pétroliers remonte à 2010

Belmokhtar, Abou Zeid et Boucheneb avait opté pour une action conjointe,La décision de frapper les sites pétroliers remonte à 2010
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La décision de frapper les installations pétrolières situées au sud du pays ou kidnapper des occidentaux exerçant sur ces sites remonte à fin 2010. Le choix a été fait par trois chefs terroristes activant dans la région du Sahel. Il s’agit de Mokhtar Belmokhtar, Abdelhamid Abou Zeid de son vrai nom Ghadir Ahmed et Mohamed Lamine Boucheneb respectivement émirs des Katibats (phalanges) «El Moulathamine», «Tarik Ibn Ziad» et du MSJI.

Un réseau de soutien démantelé par les services de sécurité en mars 2011 a permis à ces derniers, de disposer des premières informations concernant les objectifs fixés par les différentes organisations terroristes activant dans la région du Sahel. L’arrestation du nommé Hamdaoui Abdelkader originaire de la région de Ouargla était considérée comme le début d’une vaste opération d’investigation qui a permis aux services de sécurité de démanteler un important réseau de soutien. Au nombre de six, les mis en cause déférés hier devant le tribunal criminel, sont tous natifs de la région de Ouargla. Ils ont reconnu avoir eu des contacts avec des intermédiaires «travaillant » pour le compte d’au moins trois organisations terroristes, dont le Mouvement des fils du Sahara pour la justice islamique (MSJI). Ces informations sont contenues dans l’arrêt de renvoi de la chambre d’accusation près la Cour d’Alger. Cette dernière a renvoyé en date du 7 juillet 2011 les mis en cause devant le tribunal criminel pour les chefs d’inculpations de «détention de produits explosifs, de transfert de munitions et d’armes de guerre dans le but d’exécuter des attentats criminels sur le territoire national». Le procès des six inculpés devait avoir lieu hier, au niveau de la Cour d’Alger. Mais le président du tribunal criminel a décidé de renvoyer l’affaire à la prochaine session criminelle, suite à l’absence des avocats d’au moins trois inculpés. Ces derniers ont d’ailleurs exprimé leur refus «d’être jugés sans la présence de notre défense». Cela étant, dans cette affaire, ce sont au total onze personnes à être poursuivies pour les cinq chefs d’inculpations. Ces dernières en fuite, dont Mokhtar Belmokhtar Abdelhamid Abou Zeid et l’émir du MSJI, le nommé Mohamed Lamine Boucheneb connu sous le pseudonyme Tahar ont été déjà condamnées dans d’autres affaires par la justice algérienne à la peine capitale. Selon l’ordonnance de renvoi de la chambre d’accusation, les services de sécurité avaient réussi, en 2011, «à démanteler des cellules de soutien et de logistique relevant des groupes terroristes activant à l’intérieur et à l’extérieur du pays et à faire échouer leurs plans criminels». Il s’agit des groupes terroristes «Tarik Ibn Ziad », dirigés par Abdelhamid Abou Zeid, « El- Moulathamine», dont l’émir est Mokhtar Belmokhtar activant tous, sous la bannière de l’AQMI. Cette dernière à laquelle sont rattachées les deux organisations terroristes avait adopté une nouvelle stratégie qui consistait à doter l’autre groupe terroriste se faisant appeler «le Mouvement du Sahara pour la justice islamique» (MSJI), dirigé par Boucheneb Mohamed Lamine, d’armes et d’explosifs, tout en assurant l’entraînement des nouvelles recrues dans le but de commettre des attentats terroristes dans la région du Sahel. Selon la même source, ce mouvement avait planifié plusieurs opérations terroristes à l’intérieur du pays avec comme principales cibles, des compagnies pétrolières situées dans le sud algérien. D’après l’un des mis en cause, le MSJI avait pour objectif de pousser l’Etat algérien à des négociations sur certaines revendications dont «la séparation du sud algérien dans le but d’instaurer un Etat Islamique».

A. B.