Est-ce que vous vous attendiez à être le leader du championnat du Qatar pour votre première année en tant qu’entraîneur ?
Sincèrement, quand j’ai pris cette équipe de Lakhouiya en début de saison, je n’avais pas tracé l’objectif de gagner le titre. Ce serait vraiment vous mentir si je vous disais que j’avais déjà en tête l’objectif d’être champion. Il faut que vous sachiez que Lakhouiya est un club qui a été créé il y a un an de cela seulement et voilà que pour sa première saison, il est en train de faire sensation. Je dois dire aussi que mes dirigeants m’ont beaucoup aidé, notamment en ce qui concerne le recrutement.
Vous êtes en passe de rééditer le même parcours qu’a réalisé Madjer en 2005 avec le club d’Al-Ouakra. Est-ce que vous le considérez comme un modèle à suivre ?
Je n’avais pas de modèle lorsque j’étais joueur, et ce n’est pas aujourd’hui que j’en aurai, au moment où je débute ma carrière d’entraîneur. Madjer est un bon entraîneur et son sacre avec Al-Ouakra en 2005 demeure une fierté pour nous, Algériens. Je veux faire comme lui, certes, mais sans pour autant dire qu’il est un modèle à suivre pour moi.

Votre équipe a réussi à battre, lors du dernier match, la formation d’El-Gharafa grâce à un but du joueur algérien, Boudiaf. Quel est votre avis sur cet élément qui, faut-il le rappeler, a refusé de répondre à la convocation de l’EN Olympique ?
Boudiaf est un joueur talentueux, plein d’avenir. Je l’ai ramené de l’équipe réserve de l’AS Nancy Lorraine, où il ne jouait pas trop souvent. C’est un joueur qui peut évoluer aussi bien en défense centrale qu’au milieu du terrain. Il est en constante progression. Son problème, c’est qu’il a la double nationalité. Il est algéro-marocain, et semble toujours indécis quant à son choix de sélection pour le moment.
Vous ne l’avez pas encouragé à choisir la sélection algérienne ?
Il y aura un problème administratif s’il devient un joueur international, puisque le club dispose actuellement de trois éléments étrangers, en l’occurrence Bakari Koné, Ouadou et Dindane, et s’il opte pour une sélection, il deviendra le quatrième joueur étranger. En tout cas, pour l’instant, Boudiaf ne m’a pas encore informé de son choix de sélection, lui qui retrouve tout juste la compétition officielle. Il ne veut surtout pas se précipiter.
L’idée d’intégrer le staff technique de l’EN peut-elle vous intéresser, lorsqu’on sait que Raouraoua est à la recherche d’un adjoint à Benchikha ?
Non, cette idée ne me traverse pas l’esprit pour le moment. Je n’ai que six mois d’expérience en tant qu’entraîneur. Quand j’aurai le bagage qu’il faut, je pourrai prétendre revenir au pays et exercer, pourquoi pas, dans le staff de l’EN. Ça sera toujours une fierté pour moi de servir l’Algérie.
En parlant des Verts, comment appréhendez-vous la mission de Benchikha, notamment après l’annulation du dernier match amical face à la Tunisie ?
Affronter le Maroc sans une réelle préparation au préalable, peut nuire à l’EN et ne devrait certainement pas faciliter la tâche à Benchikha et ses joueurs aussi. C’est très difficile de jouer un tel grand match, de surcroît décisif, sans qu’il y ait au moins un regroupement avant. Néanmoins, j’espère que cela ne pèsera pas lourd dans la balance et ne privera pas l’EN de la victoire face à ces redoutables Marocains, le 27 mars prochain.
Le club d’Al-Arabi où évolue l’autre joueur algérien, Khoukhi, vous talonne au classement général avec deux unités en moins. Quel est votre avis sur ce joueur ?
On va affronter Al-Arabi après deux journées et je peux vous dire que les points de cette rencontre seront très importants. Khoukhi est un excellent joueur et je reste persuadé que d’ici quelques années, il sera l’un des tout meilleurs joueurs du championnat.
On vous laisse conclure…
Je souhaite, bien entendu, que l’EN sorte victorieuse du match face au Maroc et j’espère bien qu’elle arrivera à se qualifier à la prochaine CAN. Me concernant, j’espère décrocher le titre de champion à la fin de cette saison.