Le secrétaire général fait du retour au règne du parti unique son objectif principal. D’où la nécessité, pour lui, de réviser notamment la loi électorale et celle sur les partis politiques.
Objectif : rendre vaines les capacités de nuisance du moindre «petit adversaire» par le retour au mode de scrutin majoritaire à deux tours.
Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), M. Abdelaziz Belkhadem, a appelé, hier, à la révision des lois, presque toutes, régissant la vie politique nationale. S’exprimant à l’ouverture des travaux de la conférence nationale des P/APC du parti, tenue à la maison du Peuple (siège de l’UGTA), M. Belkhadem a insisté particulièrement sur la nécessité de réviser la loi électorale, celle sur les partis et celle sur les associations, ainsi que la révision de la fiscalité au niveau des collectivités locales.
Pour M. Belkhadem, une réforme globale des textes de lois actuels s’impose pour permettre de définir, à la fois, le «vrai» rôle de l’élu, de l’administrateur et des institutions, et, par ricochet, permettre un meilleur développement local. Ainsi, le secrétaire général du FLN préconise, entre autres, la suppression du mode de scrutin proportionnel dans la loi électorale.
Ce mode, selon lui, est à l’origine des blocages que connaissent régulièrement les APC n’ayant pas une majorité absolue. Pour ce qui est de la loi sur les partis, il appelle à la révision des textes afin de faire «la distinction entre les partis ayant une base militante solide et ceux n’existant que par un agrément et un cachet». Pour lui, il est plus que jamais temps de définir le «vrai rôle des partis représentatifs dans la vie politique du pays». S’agissant de la loi sur les associations,
M. Belkhadem appelle à la «dépolitisation» du mouvement associatif.
Par ailleurs, le responsable du FLN appelle à une révision globale, voire « la réforme radicale» , pour reprendre ses propos, de la fiscalité au niveau des collectivités locales pour permettre le «développement de la finance locale». Ce qui conférera une meilleure aisance financière aux communes.
Passant d’un sujet à un autre, M. Belkhadem a appelé les élus et les militants de son parti à soigner leur comportement pour « donner une meilleure image du FLN» , allusion faite sans doute aux dernières échauffourées entre les partisans du même parti dans certaines wilayas, à l’instar de ce qui se passe à la mouhafada d’Annaba.
Nostalgique, M. Belkhadem regrette à ce titre «le centralisme» de l’ère du parti unique, qui, se souvient-t-il, fut marqué par «une démocratie exemplaire». Cela n’empêche pas toutefois le secrétaire général du FLN de souligner, encore une fois, la nécessité de «décentraliser et de déconcentrer le système de gestion actuel».
Farid Abdeladim