Les développements que connaît ces derniers temps le Front de libération nationale (FLN), dont le retrait de confiance de Belkhadem suscite une vague de questionnements, notamment la relation entre le groupe parlementaire de ce parti avec sa nouvelle composante qui sera connue très prochainement et l’APN.
Il convient de noter que le groupe parlementaire du FLN contient plus de 200 parlementaires affichant leur loyauté au désormais ex-secrétaire général du parti.
Interrogé par Echorouk sur une éventuelle rébellion des parlementaires FLN au successeur de Belkhadem, qui sera connu dans quelques jours à venir, Mohamed Djemai, député FLN et ex-président du groupe parlementaire du parti a dit: « Le groupe parlementaire est un organisme relevant d’une instance constitutionnelle, et je ne crois que pas que les parlementaires soient opposés à ce que décident les membres du Comité central ».
Et d’ajouter: « Le vrai militant est celui qui lie son destin à celui de son parti, et non pas à une personne ou à un leader », a-t-il estimé.
« Nous allons rester aux côtés du parti qui reste, par contre les personnes changent », a ajouté le député FLN de Tébéssa.
En dépit des assurances faites à cet égard, les redresseurs craignent toutefois que le groupe parlementaire soit tombé entre les mains de Belkhadem qui le manipulera à sa faveur afin de conserver son influence au sein du vieux parti et mettre la pression sur ses opposants.
« Je crains que le conflit au sein du CC ne soit étendu vers le groupe parlementaire du parti. C’est ce que nous ne souhaitons pas », a déclaré l’ex-ministre de la Poste, Boudjemâa Haichour.
« Les députés du FLN sont le produit des transformations qu’a connues le Bureau politique (BP) du parti sous la direction de Belkhadem, lesquels restent libres sur leur choix et ont eu un statut respectable au sein de l’hémicycle », a indiqué le membre du CC du FLN.
Les députés FLN de la Chambre basse du Parlement sont réputés être des partisans fidèles à l’ex-représentant personnel de Bouteflika avant d’être destitué par un mouvement de redressement.
Pour preuve, tout observateur de ce qui se passait au sein du FLN peut se rappeler de la réaction de Tahar Khaoua, président du groupe parlementaire FLN, qui a regroupé les députés de sa famille politique pour répliquer à la rébellion des huit ministres FLN contre leur secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, lequel à leurs yeux, n’a aucun pouvoir sur eux, faut-il-le rappeler.
Ce qui semble être aussi inquiétant au sein de l’ex-parti unique, c’est bel et bien l’écart infime entre le nombre d’opposants et de partisans de Belkhadem. D’ailleurs ce dernier n’a été destitué de son poste que par quatre voix d’écart, soit 160 voix contre 156.
Mais la question qui se pose est de savoir si les députés sont convaincus que Belkhadem est fini politiquement, et qu’il fallait changer son fusil d’épaule.
Il est utile de rappeler que Echorouk a tenté de recueillir les témoignages des pro-Belkhadem, mais ces derniers n’ont fait aucune déclaration à ce sujet.