Le ton plutôt belliqueux de Belkhadem à l’égard de ses adversaires qu’il menace de sanctions, risque de voir la crise qui couve au FLN se corser davantage dans les jours à venir.
Belkhadem n’est pas resté de marbre et ne compte pas baisser les bras face à ses adversaires qui campent toujours sur leur position, à savoir leur retrait de confiance à l’actuel secrétaire général du parti. Les dissidents qui ne jurent que par sa destitution comptent aller jusqu’au bout de leur revendication lors de la session ordinaire du parti, prévue en juin prochain.
En effet, les redresseurs, rejoints par d’autres contestataires, à l’image de l’ancien ministre Boudjemâa Haichour, sont revenus avant-hier à la charge lors de la tenue de la session extraordinaire du comité central du parti. Réunis à la Kasma d’El Madania, plus d’une centaine de membres ont insisté sur la destitution de Belkhadem du poste de secrétaire général qu’il occupe actuellement.
Les contestataires qui ont assisté à cette réunion, entre autres El Hadi Khaldi, Boukerzaza, Boudjemaa Haichour et Mohamed-Seghir Kara, ont dénoncé l’attitude de Belkhadem qui leur a interdit l’accès au siège central pour y tenir cette session extraordinaire. Dans une interview accordée au quotidien El Khabar, Belkhadem a, sur un ton de défi, nargué ses adversaires et les contestataires du comité central. Belkhadem a fait un discours menaçant à ceux qui veulent sa destitution.
«Je leur épargne la peine de collecter les signatures afin de me retirer leur confiance, car je suis invité à la réunion du comité central prévue les 15 et 16 juin. Je leur garantirai un débat libre. Libre à eux de débattre de toutes les questions, y compris cette histoire de retrait de confiance. Nous débattrons également des prochaines élections locales», a répliqué Belkhadem qui se dit prêt à «partir» si ses adversaires qui exigent son départ de la tête du parti atteignent le quorum.
Belkhadem, qui se place désormais sur la défensive, semble vouloir répondre à la provocation et croiser le fer avec ses «ennemis» qui, au lendemain de la victoire du FLN aux législatives avec 221 sièges, ont déterré la hache de guerre. Le ton plutôt belliqueux de Belkhadem à l’égard de ses adversaires qu’il menace de sanctions, risque de voir la crise au FLN se corser davantage.
Le bras de fer qui oppose Belkhadem à ses dissidents, feuilleton largement médiatisé par la presse nationale, jouera en faveur des adversaires qui veulent coûte que coûte l’évincer. Belkhadem ajoute que la réunion ordinaire prévue les 14 et 15 juin prochain sera une occasion de révéler certaines vérités sur les dirigeants du parti qui ont mené campagne contre lui pendant les élections législatives…