La scène politique est entrain de s’emballer sous l’effet conjugué des évènements qui se passent dans le monde arabe, mais surtout la perspective immédiate des futures législatives. Partis de la coalition et opposition montent au créneau, en quête de positionnements. Le chef du FLN, Abdelaziz Belkhadem, dont l’autorité est mise à mal par les redresseurs cherche visiblement à reprendre la main. Samedi il était dans la capitale des Zibans, un des fiefs traditionnels du parti.
Son intervention portera bien sur les réformes politiques lancées par le président Bouteflika. Elles constituent pour lui » les piliers de l’action démocratique dans le pays « . Devant la salle » Mohamed Khaldi » remplie comme une boite de sardine, il argumentera que les projets de loi en discussions au niveau du parlement, en l’occurrence la loi électorale, la loi sur les partis politiques, la loi sur l’information et la loi sur la promotion de la représentation des femmes dans les assemblées élues, ainsi que les autres textes comme celui sur la lutte contre la corruption, visent à » enraciner la démocratie « .
Belkhadem, qui rejoindra la thèse officielle, dira que ces réformes ne sont pas dictées par l’air du temps, ni encore par l’étranger. Et de rappeler à ce propos que son parti n’a eu de cesse de revendiquer ces réformes, y compris d’ailleurs celle de la constitution. Evidemment, le chef du FLN se gardera bien d’expliquer à la salle l’attitude de ses députés, accusés de » torpiller » les réformes en question. En revanche, il affirmera que ces réformes sont une réponse aux attentes de la société à laquelle le FLN est à l’écoute.
Comme il ajoutera que » Chaque fois qu’il s’est agi de la sécurité du pays, de l’unité du peuple, du choix démocratique et du développement économique, le FLN a répondu présent. le FLN » ne prétend pas monopoliser le nationalisme, ni la pensée politique, ni la défense des constantes de la nation, mais ce que personne ne peut contester, est qu’il (le FLN) est né le 1er Novembre pour servir l’Algérie « , appuiera t-il sous les applaudissements de la salle.
S’agissant de la place e de la femme sur la scène politique, M. Belkhadem a rappelé que le FLN » a de tout temps accordé une place de choix à la promotion politique de la femme « . Nous constatons des faiblesses dans nos rangs et nous travaillons à les corriger en veillant à ce que chacun de nos militants soit propre et intègre, a encore affirmé le secrétaire général du FLN.
Evoquant les mouvements sociaux que vivent certains pays arabes, voisins ou non, M. Belkhadem a affirmé qu’en Algérie, » nous respectons le choix des peuples à choisir le système politique qui leur convient, à choisir leurs dirigeants et leurs options politiques, aussi nous nous interdisons de nous immiscer dans leurs affaires intérieures « .