En 2007, beaucoup de mécontents se sont inscrits sur les listes des autres partis.
La bataille des candidatures s’annonce féroce au FLN. La wilaya de Batna dépasse Alger. Elle vient en tête de liste des wilayas qui ont enregistré le plus grand nombre de dossiers de candidatures avec 275 candidatures contre 272 pour Alger. Pourtant, le nombre de sièges est plus important à Alger, avec 37 sièges contre 14 à Batna.
Le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, n’a pas caché son étonnement lors d’une conférence de presse qu’il a animée hier, au siège national. Afin d’éviter un départ en force des militants, le FLN a trouvé une tactique. Il va rendre publiques ses listes de candidatures quatre jours avant le délai prévu, c’est-à-dire le 21 mars pour les déposer le 25 mars prochain. «C’est pour empêcher les militants mécontents d’aller vers d’autres partis», a avoué le chef de file du FLN. Il y a lieu de rappeler, qu’en 2007, beaucoup de mécontents se sont inscrits sur les listes des autres partis.
Avec 3409 dossiers de candidatures, le choix sera difficile pour le parti majoritaire. Le parti du FLN compte 702 candidates (20,50%) et 744 candidats âgés de moins de 40 ans (21,8%), a précisé M.Belkhadem. Il a ajouté que 2094 candidats sont des diplômés universitaires, soit 61,4%, soulignant que le parti du FLN avait adopté la politique de rajeunissement tout en veillant à ce que le niveau d’instruction des candidats leur permette de participer à la révision de la Constitution dans le prochain Parlement. Il y a lieu de souligner que M.Belkhadem s’est longuement attardé sur les procédures de candidature en effleurant la question de la réconciliation avec les redresseurs.
«Notre discours sera uni», a-t-il déclaré dans ce sens. C’est après avoir été interpellé par les journalistes, qu’il a abordé la rencontre de mardi dernier avec Salah Goudjil, chef de file du mouvement de redressement.
Parlant de réconciliation M.Belkhadem dira: «Nous n’avons pas de double liste ou des listes communes, nous avons des listes du FLN.» Et de justifier par la suite: «Nous ne sommes pas deux fronts ou deux partis.»
Selon lui, la rencontre de mardi dernier avait pour but d’unir les rangs du parti et d’harmoniser les listes du FLN. Pour résumer le contenu de la rencontre, le chef de file du parti affirme qu’il a été convenu de mener un seul travail et tenir un seul discours. «Ils étaient tous d’accord sur la nécessité d’harmoniser les listes du parti aux législatives», a-t-il certifié en citant entre autres, Abderazak Bouhara, Abdelkader Hadjar, Mohammed Boukhalfa et Affane Guezzane qui ont pris part à la rencontre. Interrogé sur la participation du FFS aux élections, M.Belkhadem ne s’est pas montré gêné. Il a plutôt félicité le FFS pour sa décision. «Pour qu’il y ait un Etat, il faut une opposition forte», a-t-il affirmé.
M.Belkha-dem ne craint pas la concurrence et assure: «Nous n’avons aucune crainte quant à la forte participation des partis», a-t-il martelé en se montrant convaincu que le FLN sera la première force politique du pays.
A propos de la déclaration du président français Nicolas Sarkozy qui a refusé de présenter des excuses à l’Algérie, M.Belkhadem reste convaincu que, tôt au tard, la France présentera ses excuses. «De toutes façons, que le président Sarkozy accepte ou refuse, viendra un jour où la France s’excusera de ce qu’elle a commis vis-à-vis de l’Algérie», a affirmé le SG du FLN en marge de la conférence de presse. «Lui, il a défendu ce qu’il considère comme des pro-Français», affirme M.Belkhadem avant d’ajouter: «Nous, nous les avons considérés comme des traîtres en 1962.»