Le secrétaire général du Front de libération nationale, Abdelaziz Belkhadem, a affirmé, hier à Alger, qu’aucune décision ne saurait être prise en dehors des structures actuelles du parti, allusion faite à la fronde d’une partie des militants regroupés sous le label de «redresseurs».
Le SG du FLN, qui s’exprimait à l’ouverture de la session extraordinaire du Comité central du parti, s’est voulu direct dans son discours. Il a, dans ce sens, adressé un message à ce mouvement interne, dont les principaux dirigeants n’étaient pas présents dans la salle, en déclarant que « rien ne pourra être réalisé en dehors des structures du FLN » (kasmas, mouhafadhas et comité central). Les «redresseurs» dénoncent depuis quelque temps la « mauvaise gestion » du FLN ainsi que la présence de certains militants au sein du comité central, ne remplissant pas, selon eux, toutes les conditions pour y être.
M. Belkhadem a visé, par la même occasion, ceux qui ne sont pas du FLN et qui « nourrissent et encouragent des conflits à l’intérieur de la formation
politique ». « Ceux qui sont affiliés à d’autres partis politiques et ne cessent de critiquer le FLN représentent des structures sans âme », s’est emporté M. Belkhadem. Concernant les travaux de la session extraordinaire du CC, le SG du FLN a indiqué que la réunion de la première journée, consacrée à la préparation des prochaines échéances électorales (locales et législatives de 2012), sera une opportunité afin d’écouter les différents avis sur la stratégie à développer dont les slogans, le programme, la campagne électorale et le mode de préparation des listes.
Dans ce cadre, il a annoncé l’installation, après le Ramadhan, d’une commission nationale chargée de préparer la stratégie des prochaines échéances électorales, qui sera présentée, par la suite, à la session ordinaire du comité central pour adoption.
Pour rappel, lors de la session ordinaire du comité central, tenue le 4 juin dernier, A. Belkhadem avait indiqué que la priorité de l’heure pour son parti était les élections législatives et locales de 2012 dont la préparation requiert de tous, avait-il dit, « une mobilisation plus grande et une action plus large ». Le comité central devra, par ailleurs, se pencher sur la situation de la femme et sa participation aux assemblées élues, à propos de laquelle M. Belkhadem avait indiqué qu’elle s’avérait « ardue » dans certaines régions du pays du fait des traditions sociales et du manque d’éléments féminins « capables d’assumer de telles charges ».
Par : Massinissa benlakehal
