Belkhadem répond à Khaled Nezzar : Moi je te connais, laisse “le puits avec son couvercle”

Belkhadem répond à Khaled Nezzar : Moi je te connais, laisse “le puits avec son couvercle”

Accusé par l’ex- général major, Khaled Nezzar d’avoir menti au peuple concernant la dissolution du parlement en 1992 mais aussi d’autres reproches liées à cette période de troubles qui a fait basculer l’Algérie dans une guerre civile ; Abdelaziz Belkhadem ,a longtemps hésité à répondre, mais devant l’insistance de son «entourage», il s’est décidé, à dire sa part de réponse tout en le sommant de laisser «le puits avec son couvercle».

Épinglé par la justice  suisse comme étant le principal acteur des événements de 1992, le général Khaled Nezzar  se sentant incriminé à tort et à travers par une instance juridique étrangère  qui ne connait rien de l’Algérie  et dans le but de donner sa version sur cette page sanglante de l’histoire du pays, l’ex -homme fort de l’armée, à son passage à la télévision En Nahar TV et avec son franc -parler habituel, il déballe tout ! Ainsi certaines déclarations accusatrices n’étaient pas du gout de Abdelaaziz Belkhadem secrétaire général du FLN, qui ne tardera pas à réagir.
Ce dernier a fait savoir par une réponse claire qu’on lui avait proposé en 1992 d’être membre  au conseil d’Etat qui fut crée à l’époque après l’annulation des résultats des élections législatives. Belkhadem a déclaré qu’il a manifesté son refus jugeant que le conseil d’Etat était illégitime. L’actuel SG du FLN, Abdelaziz Belkhadem, qui était à la tête de l’APN dans les années 90, aurait promis qu’il allait dévoiler plusieurs vérités à chaque fois que l’occasion le permettra. Dans ce même contexte, Abdelaziz Belkhadem, qui était avant-hier à Relizane où il présidait une conférence régionale de formation au profit des jeunes du parti, s’est abstenu de répondre aux déclarations faites par l’ex ministre de la défense , le général Khaled Nezzar par lesquelles a porté des accusations contre Belkhadem l’incriminant de faux témoignages au sujet de l’affaire de la dissolution du parlement durant le mandat 1987-1991 et aussi d’avoir commis une trahison envers son pays à cause de sa participation à la conférence de saint Egidio. Suite à ces accusations portées par l’ex général,  Belkhadem avait déclaré, à l’époque, qu’il s’abstiendrait de tout commentaire pour le moment, en attendant le moment propice pour répondre à l’accusateur pour lui dire les quatre vérités.
« Belkhadem a déclaré « je ne veux pas poser la main sur la plaie, parce que la concorde civile est un important acquis qu’il faut préserver à tout prix, et il est de notre devoir de ne jamais oublier les choses positives qui se sont réalisées à cause de la concorde civile ». Seulement les applaudissements des invités qui étaient en salle, ont demandé à Belkhdem de répondre à Nezzar, ce qui a poussé timidement le SG du FLN à sortir de sa réserve pour expliquer avec le moindre détail  « moi, je connais bien les gens, et j’ai beaucoup à dire, alors je conseille à ces derniers de laisser le puits avec son couvercle, (el bir beghtah) ». Belkhadem a témoigné aussi qu’il n’a pas menti une seule fois pour tout ce qui concerne l’intérêt général, en ajoutant que l’époque actuelle exige le renforcement de nos rangs pour nous unir.
En outre, Belkhadem dans ses réponses directes et moins acerbes  a conclu  « la politique exige plus de retenue, et moins de cupidité, mais encore plus de visée rationnelle et bonne moralité, car celui qui n’a pas de moralité, ne pourra jamais être utile à quelques chose). Belkhadem a aussi évoqué plusieurs adages moralisants en lien avec les deniers publics, ou l’intérêt général de la nation, avant de conclure « je n’ai aucun droit au silence quand on parle du Front de Libération Nationale, parce que mes prérogatives en tant que SG du parti est de défendre le FLN ».
Belkhadem a aussi affirmé « qu’en 1992 lorsqu’il nous a été demandé de dissoudre le parlement, on leur a répondu que vous êtes l’autorité réelle et non légale, parce qu’une autorité légale doit être élue par le peuple » en ajoutant « notre certitude dans ceci, est que la constitution de 1989 n’a pas fait mention du conseil consultatif, ni encore moins des décrets législatifs » c’est pour cette raison qu’on a refusé toutes leurs propositions». Belkhadem a estimé qu’il est inconcevable et immoral  de falsifier l’histoire d’un peuple, et il est de notre devoir de bien veiller sur la crédibilité de notre histoire car elle est liée à l’intérêt général et non personnel.
Riad