Belkhadem relance le débat sur la Constitution,Le FLN anticipe sur les enjeux des réformes

Belkhadem relance le débat sur la Constitution,Le FLN anticipe sur les enjeux des réformes

La prochaine étape semble décisive pour le Front de libération nationale (FLN), qui passe depuis des mois par une crise interne avec la naissance du mouvement de redressement.

La direction du vieux parti veut se concentrer sur les prochaines élections législatives car, il y a risque que la concurrence soit difficile avec la composante actuelle de la scène politique sans oublier les nouveaux partis qui arrivent. En réalité, les prochaines législatives sont très importantes car la validation de la nouvelle Constitution sera entre les mains du parti majoritaire au sein de l’Assemblée populaire nationale. Et pour l’amendement du texte fondamental de la République, le FLN a sa propre vision.

Dans ce cadre, Belkhadem le dit clairement «les prochaines législatives sont importantes, car c’est l’APN qui validera la Constitution avant de passer au référendum, ce qui nécessite le bon choix des candidats ouvrants à la première place et non majoritaires pour qu’on ne dise pas que le FLN veut dominer alors qu’on est avec la diversité des réflexions».

Selon lui, il y a ceux qui planifient contre le FLN mais le parti a ses propres moyens pour y faire face.

Belkhadem veut que la prochaine Constitution donne plus de prérogatives à l’Assemblée populaire nationale, notamment dans le contrôle du gouvernement et apporter des solutions en cas de divergences avec le Conseil de la nation. A ce propos, il s’est interrogé sur la légitimité du retrait d’un projet de loi par le gouvernement en cas de rejet du Sénat.

Depuis les élections de 2007, le FLN n’est plus majoritaire mais il le plus grand nombre de sièges, ce qui n’est pas suffisant pour faire passer une législation, donc, il y a eu le recours à la coalition avec le RND et le MSP.

Dans ce cadre, le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem a souligné hier l’importance de la prochaine étape vu sa «particularité» par rapport aux réformes politiques et le climat politique qui va changer, selon lui, avec la probabilité de la naissance de nouveaux partis qui vont participer aux prochaines législatives.

A l’occasion de l’installation officielle de la commission nationale des élections qui sera chargée de la préparation des prochaines législatives, le SG du FLN a essayé de justifier les différences qu’il y a au sein de son parti.

Il faut dire que même si rien n’a été dévoilé officiellement , le courant entre Ziari et Belkhadem ne passe pas à cause notamment de quelques dispositions contenues dans les textes des réformes politiques qui sont actuellement au niveau de l’APN. Rien de tout cela n’est confirmé mais, M.Belkhadem a tenu à préciser devant les cadres de son parti : «Je ne suis pas dans l’opposition, je soutiens le président de la République dans l’application de son programme mais notre parti a son mot à dire. On est majoritaire, on n’a pas besoin d’être dans l’opposition», une manière pour Belkhadem de répondre implicitement à Ziari.

Revenant sur les prochaines législatives, Belkhadem a appelé les structures de base de son parti à élargir le réservoir électoral, et inscrire les militants ; d’ailleurs depuis hier, une révision des listes électorales a été entamée. Pour rappel, la préparation des législatives a été entamée depuis le 25 juin dernier avec l’installation d’une commission de préparation de la stratégie du parti pour les prochaines élections. Celle-ci a présenté son rapport au comité central du parti, le 30 juillet dernier, d’où la décision de la mise en place de la commu bureau politique du parti.

Le FLN analyse sa base militante

Ces commissions concernent notamment, l’analyse des données socio-politiques et celle-ci aura à examiner le réservoir électoral, le risque d’abstention et autres. Sachant que les redresseurs mènent une campagne sur le terrain pour la récupération des militants du FLN contre Belkhadem. En outre, il y aura une commission de candidatures. A ce sujet, M.Belkhadem dira qu’il opte pour le de choix d’un candidat qui apportera le plus de sièges. Parmi les sous-commissions, il y a aussi celle chargée du cadre juridique concernant la campagne électorale, l’encadrement des élus, l’information et la communication, l’étude de l’environnement politique, le programme électoral, les moyens matériels, les émigrés, la femme, les jeunes et le centre des études.

En outre, il y aura une commission qui sera chargée d’évaluer les élus actuels du Parlement, celle-ci sera présidée par le patron de l’APN, membre du bureau politique, Abdelaziz Ziari, une autre commission concerne l’évaluation des élus au niveau national, présidée par Rachid Harraoubia et enfin une commission chargée de l’évaluation du travail des membres du bureau politique. Celle-ci sera présidée par Ayachi Daadoua. Toutes ces commissions doivent achever leur travail le 5 novembre prochain avant que le rapport final ne soit examiné lors d’une session du comité central, à la mi-décembre prochain. Il est à souligner que la commission nationale des élections est composée des parlementaires, des membres du comité central et des SG de mouhafadhas.

N. C.

Ministère de la Défense nationale

Démenti sur une prétendue indemnité supplémentaire versée aux officiers supérieurs

Le ministère de la Défense nationale (MDN) a formellement démenti hier, dans un communiqué, une information publiée le même jour dans un quotidien national selon laquelle les officiers supérieurs de l’ANP bénéficieraient désormais d’une indemnité mensuelle de 20.000 DA avec effet rétroactif à compter du 1er janvier 2008. Le ministère «apporte un démenti catégorique à l’ensemble des allégations et des propos mensongers dudit article, notamment au sujet de l’instruction fictive qui aurait été adressée aux unités pour procéder à une augmentation salariale qui touchera exclusivement la catégorie des officiers supérieurs», poursuit le communiqué. Le MDN saisit cette occasion pour préciser, dans le même communiqué, que «toute action relative à la rémunération de ses personnels obéit à des procédures légales et réglementaires impliquant toutes les institutions habilitées de l’Etat».

R. N.