Belkhadem réduit à néant le mouvement de redressement : «J’ai trop de choses plus utiles à faire…»

Belkhadem réduit à néant le mouvement de redressement : «J’ai trop de choses plus utiles à faire…»

Le secrétaire général du FLN a réduit «à néant», jeudi dernier le mouvement de déstabilisation tentant ces temps-ci de perturber la vie politique de son parti, en déclarant sans ambages devant les journalistes en marge de la réunion du club d’affaire du FLN : «J’ai trop de choses plus utiles à faire que de m’occuper de cela».

Une manière on ne peut plus claire de dire que ce vent de protestation n’influe en rien sur le fonctionnement du parti, encore moins sur son poids dans l’échiquier politique. «Le positionnement des personnes ne m’a jamais intéressé», lance-t-il avant de faire savoir d’un ton apaisant concernant la présentation des protestataires devant la commission de discipline du parti, «on n’a pas donné des noms comme ça été dit dans la presse. On a juste cité des faits. La commission est en train de travailler et elle est libre et indépendante. Lorsqu’elle finira son travail, elle nous présentera son rapport».

1502 BUREAUX DE KASMAS RESTRUCTURÉS

Quelle proportion donne-t-il cependant à ce groupe, qui continue à activer? Belkhadem fulmine : «Ce n’est pas vrai, ils ne sont pas nombreux. Ils veulent faire croire que les mécontents de l’opération du renouvellement des structures sont tous des opposants. C’est vous qui le dites», dira-t-il en pointant le doigt à l’endroit des journalistes. Belkhadem confirmant «qu’il connait parfaitement l’affaire et la gère très bien», minimise ainsi de l’ampleur de ce mouvement de redressement, en répondant à leur adresse «qu’il ne compte rien faire, car il n’y a point de menace». Ce qui s’inscrit en droite ligne dans le cadre des résolutions du Bureau politique qui s’est réuni la veille de cette rencontre.

Le communiqué distribué le lendemain n’a, en aucun moment, évoqué cette crise de redressement. Il s’est contenté d’affirmer le bon déroulement de l’opération du renouvellement des structures du parti, qui s’est soldée jusqu’à maintenant par le renouvellement de plus de 1502 bureaux de kasmas et le reste est en phase de finalisation. Le BP va plus loin pour dire que «la nouvelle méthodologie politique du parti commence à prouver son efficacité, notamment en terme de mobilisation et de renforcement des troupes à l’échelle nationale».

Interrogé par ailleurs, sur l’intention de la première force politique du pays à intégrer l’International socialiste, le SG du FLN indique que le FLN était déjà membre par le passé de l’internationale socialiste et ce, entre 1962 jusqu’à 1990. Selon lui, rejoindre cette instance n’est nullement synonyme de caution de la normalisation avec les Israéliens également membres de cet organisme. «Il s’agit d’un retour naturel et inconditionnel à l’Internationale socialiste.

«L’ARGENT, C’EST LE NERF DE LA GUERRE»

Passant par ailleurs à la réunion du club d’affaires du FLN, dont le thème s’est articulé autour du plan quinquennal 2010-2014 du président de la République, le SG du FLN a tenu à dire «qu’il n’y a aucun mal à impliquer les hommes d’affaires dans les actions partisanes, et pour cause «l’argent pollue la politique et non l’inverse». D’après lui, il faudrait seulement exploiter cet argent dans le cadre de l’intérêt général du pays et non pour des intérêts personnels. «Il faudrait fixer des normes et des garde-fous seulement. Pourquoi avoir peur des capitaux nationaux si on les partage entre tous les ayants-droit», déclare-t-il avant d’ajouter : «On n’a pas à en rougir. L’argent c’est le nerf de la guerre».

Belkhadem tente de faire comprendre que les hommes d’affaires, doivent eux aussi mettre la main à la poche pour faire réussir ce nouveau plan quinquennal devant selon lui, «faire passer le pays du stade d’Etat en voie de développement à Etat développé». A noter que cette rencontre a été animée par le docteur Abdelhak Amiri qui a mis l’accent sur la nécessité de développer les entreprises économiques et le docteur Mohand Berkouk qui a parlé du développement humain, comme condition à la réussite du nouveau plan quinquennal du président de la République.