L’Algérie respecte la volonté du peuple libyen de choisir son système politique et ses dirigeants, dans le même temps, elle appréhende « avec beaucoup de réserve » toute ingérence étrangère dans les affaires d’un pays voisin, a déclaré le SG du FLN, Abdelaziz Belkhadem.
« L’Algérie, dont la position vis-à-vis des évènements au niveau de nos frontières sud-est est basée sur le respect de la volonté du peuple libyen de choisir son système politique et ses responsables, perçoit avec beaucoup de réserve toute ingérence étrangère dans les affaires d’un pays voisin », a t-il expliqué dans une allocution prononcée à l’occasion de l’installation des commissions du parti chargées de la révision de nombre de lois annoncées récemment par le président de la République.
Pour le conseiller spécial du président Bouteflika « Il ne s’agit pas uniquement d’une ingérence dans la volonté des Libyens mais également d’une intervention militaire avec tout ce qui peut en découler comme réactions, prolifération des armes et risques sur l’Algérie » Par sa position qui respecte la volonté des peuples, l’Algérie demeure « fidèle à ses principes qui rejettent toute ingérence étrangère dans ses affaires tout comme elle se refuse à s’ingérer dans les affaires d’autrui »,poursuit Belkhadem.
« Parler de ce qui se passe autour de nous ne signifie pas que nous craignons de connaître ces évènements ou que nous voulons nous soustraire à nos responsabilités »,a t-il encore clarifié. « Nous avons recouvré notre souveraineté au prix fort et nous en sommes jaloux », a affirmé M. Belkhadem ajoutant que « lorsqu’il y a intervention militaire étrangère au niveau de nos frontières, il est naturel que nous demeurons vigilants, d’autant que les positions de l’Algérie sont bien connues:
l’Algérie ne reconnaît pas l’entité sioniste et soutient toutes les causes justes de par le monde ». Il a indiqué dans le même sens que « c’est également l’Algérie qui a été à l’avant-garde de la mise en oeuvre d’un nouvel ordre économique mondial et c’est elle qui a, à la tête du mouvement des non-alignés, refusé toute soumission à telle ou telle puissance ». « Il est, donc, tout à fait naturel que les parties que ces positions ne servent pas s’évertuent à en faire payer le prix à l’Algérie », a conclu Abdélaziz Belkhadem.