« L’Algérie ne se considère pas concernée par l’Union pour la Méditerranée (UPM), si ceux qui l’ont lancé souhaitent la normalisation des relations avec l’occupant sioniste », a déclaré le secrétaire général du FLN, M. Abdelaziz Belkhadem. Une position qui traduit les réserves émises par l’Algérie à l’encontre du projet de Nicolas Sarkozy, et démontre à quel point les relations algéro-françaises sont détériorées.
Dans une allocution prononcée au siège de son parti à Alger, M. Belkhadem a indiqué que les intérêts de son parti et ceux de l’Algérie « ne doivent pas être tributaires de la détérioration des relations avec un parti bien précis ; et vous savez à qui je fais référence », faisant allusion au parti du président Sarkozy (UMP), dont ils sont issus les députés qui ont proposé le concept portant sur « les bienfaits de la présence de la France outre-mer, notamment en Afrique du nord », contenu dans la loi du 23 février 2005, qui a, pour rappel, provoqué un tollé général en Algérie.
Répondant à une question s’il existe une possibilité d’établir des relations avec le parti de la droite, présidé par Sarkozy, le même interlocuteur a souligné que « nous ne sommes pas contre l’établissement des relations avec l’UMP, mais nous devons d’abord déterminer le cadre de telles relations ».
Par ailleurs, M. Belkhadem a appelé ses cadres du FLN à suivre les évènements de caractère international et focaliser sur les dossiers essentiels, ajoutant qu’il voulait entendre les opinions de ses cadres concernant la problématique de la paix dans le bassin méditerranéen et les valeurs sur lesquelles sont basées les relations entre les pays du sud et du nord, notamment après le 11 septembre 2001.