Belkhadem: le rapport du FLN sur la révision constitutionnelle restera « ouvert »

Belkhadem:  le rapport du FLN sur la révision constitutionnelle restera « ouvert »

Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), M. Abdelaziz Belkhadem, a indiqué lundi à Alger que le rapport sur l’amendement de la Constitution, que son parti présentera jeudi prochain devant l’Instance de consultations sur les réformes politiques, restera ouvert jusqu’à son enrichissement par la base.

Lors d’une conférence de presse au terme de la 4e session du comité central du FLN, M. Belkhadem a précisé que son parti « remettra à l’Instance de consultations sur les réformes politiques un rapport ouvert sur l’amendement de la Constitution, en attendant de consulter la base ».

Il a souligné, dans ce cadre, l’importance de consulter la base pour enrichir le document avant de prendre une décision finale, précisant que la priorité de l’heure, pour le FLN, reste les élections législatives de 2012.

M. Belkhadem a ajouté que l’Instance de consultation que préside M. Abdelkader Bensalah sera également destinataire des rapports du FLN sur la révision prochaine de la loi électorale, et la loi sur les partis, les associations et l’information.

Sur le code de l’information à réviser, le responsable du FLN a indiqué que sa formation politique a préféré consigné, dans un seul document, les idées, les droits et devoirs des journalistes, plaidant pour la mise en place d’un haut conseil de l’information ayant la charge, entre autres, de remettre les cartes professionnelles et de pénaliser tout journaliste convaincu de faute.

Le SG du FLN s’est dit, en outre, favorable à un mandat présidentiel « ouvert » (sans limite de renouvellement) et à la mise en place d’un régime parlementaire. « Personnellement, je suis pour un mandat présidentiel ouvert qui ne soit pas limité et un régime parlementaire », a-t-il dit, considérant que « le

régime parlementaire est un régime qui repose sur des convictions politiques, des programmes et la représentativité populaire au sein du Parlement ». Le CC du parti du FLN a décidé lundi à la clôture de ses travaux de reporter à la prochaine session la question de savoir s’il y a lieu ou pas de limiter le mandat présidentiel.

A ce sujet, le rapport portant sur la révision de la Constitution, présenté devant les membres du CC, contenait deux propositions: l’une préconisant un mandat de cinq ans renouvelable une fois, l’autre un mandat de cinq ans ouvert.

Ce report est dû au fait que les membres du CC n’ont pu trancher la question, une parité parfaite s’étant dégagée du vote sur l’une ou l’autre option.

M. Belkhadem n’a pas manqué, à l’occasion, de rappeler que le FLN était « le premier » à avoir demandé des réformes politiques profondes et soulevé l’importance d’adapter celles-ci en fonction des conjonctures.

« Lorsque nous avons installé, il y a quatre ans de cela, des groupes de travail, certains n’ont pas hésité à dire que nous avons constitué un gouvernement parallèle », s’est-il élevé.

Il a dans ce cadre, apporté des précisions concernant le multipartisme. « Nous ne sommes pas contre le multipartisme. Ce n’est pas le FLN qui a soulevé cette question mais plutôt les autres, faisant référence à des partis politiques sans citer leurs noms.

Le SG du FLN a précisé dans ce sens que son parti n’était pas contre l’existence des partis politiques sans grand poids sur le terrain, mais qu’il est pour qu’au sein du Parlement, seuls les partis ayant une large représentativité soient présents.

Evoquant par ailleurs les conflits au sein du parti, M. Belkhadem s’est contenté de dire que « celui qui aime le FLN doit le préserver, respecter ses cadres et s’intégrer avec la majorité », estimant que celui, opposant, qui expose des « questions abordables » doit être entendu et soutenu au sein du parti.

« L’alternance au pouvoir existe entre les différents partis politiques mais pas au sein d’un même parti », a-t-il répondu, appelant les « redresseurs » à respecter la volonté des votants qu’ils soient issus du parti ou du peuple.

A une question concernant les consultations politiques en cours, M. Belkhadem a estimé que la commission Bensalah « devrait normalement se limiter à écouter ceux qui font l’opinion à l’exemple des partis politiques, des intellectuels et des associations ».

« Certains de ceux qui ont été écoutés par l’Instance de consultation ne s’y attendez pas eux-mêmes », a-t-il ironisé dans ce sens.