Belkhadem : Le concept de citoyenneté puise ses racines dans la culture islamique

Belkhadem : Le concept de citoyenneté puise ses racines dans la culture islamique
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M. Abdelaziz Belkhadem, ministre d’Etat, représentant personnel du président de la République, a souligné lundi à Alger que le concept de citoyenneté « n’est pas l’apanage de la société occidentale » mais qu’ »il puise ses racines dans la culture islamique ».

Intervenant à l’ouverture des travaux de la 11e édition de la semaine nationale du saint Coran, organisée par le ministère des Affaires religieuses et des wakfs sous le thème « nationalisme et citoyenneté en Islam », M. Belkhadem a ajouté que cette manifestation « entend montrer que le concept de citoyenneté n’est pas uniquement l’apanage de la société occidentale et de l’idéologie qui s’est développée après la révolution industrielle française, mais qu’il puise ses racines dans l’Islam ».



Il a, à cet égard, mis en exergue les textes du Prophète (QSSSL) qui démontrent que la citoyenneté « est présente dans la culture islamique ». Le ministre d’Etat a précisé que les participants à cette 11e édition de la semaine nationale du saint Coran s’attelleront à travers leurs communications à « expurger certaines contrevérités et à répandre la culture de la tolérance dans le cadre de la coexistence dans un même pays ».

Le ministre des Affaires religieuses et des wakfs, M. Bouabdallah Ghlamallah, a, pour sa part, affirmé que le concept de citoyenneté exigeait des individus de servir leur pays, indépendamment de leurs appartenances à un courant politique, ou à une religion. Il a, dans ce contexte, rappelé que l’Algérie s’apprêtait à mettre en oeuvre le projet quinquennal de développement (2010-2015) qui repose sur les cadres du pays qui doivent, a-t-il dit, « faire montre de civisme et d’une morale citoyenne ».

Les cadres de l’Etat doivent « penser à la contribution qu’ils pourraient apporter à leur patrie et à réussir les missions qui leur sont confiées », a estimé M. Ghlamallah. « Nous avons des vues différentes et nous appartenons à des partis et à des cultures différents, mais nous devons accorder de l’importance aux acquis obtenus et les exploiter au service de l’Algérie », a-t-il dit.

Le ministre a appelé les chercheurs en matière de pensée politico- islamique contemporaine, à s’intéresser à la notion de citoyenneté, « vu la relation directe qui existe entre les concepts de l’Etat, de démocratie, des droits de l’homme, des fondements de l’identité et de l’appartenance, d’une part, et les préceptes de l’islam et les objectifs des règles de la Charia d’autre part, à travers la relecture de notre patrimoine politico-jurisprudentiel ».

La responsabilité des ulémas est « lourde », car « ils sont tenus de libérer ces notions de toute ambiguïté, lorsqu’ils doivent les traiter du point de vue religieux », a-t-il estimé.

Il a, en outre, affirmé qu’il incombe aux ulémas musulmans « de clarifier la vision de l’Islam pour ce qui est de certaines notions notamment politiques, car l’ambiguïté qui marque leur interprétation est susceptible d’ouvrir la voie aux fausses interprétations de notre religion et de la pensée politique et de donner lieu à un jugement erroné de l’islam dont ce dernier est étranger ».

M. Ghlamallah a estimé que « la véritable compréhension du sens du patriotisme, du respect de la patrie et de la dignité humaine par la société algérienne, se traduit par la magnificence et la grandeur de la révolution nationale qui a marqué les esprits dans le monde entier, car elle croyait profondément que porter atteinte à la Nation est synonyme d’une atteinte à la dignité humaine ».