Le secrétaire général du FLN, qui a réuni hier au théâtre régional de Constantine les cadres du parti de l’Est, a été surpris par la foule d’opposants qui l’attendaient devant le TRC, brandissant des banderoles hostiles à son égard et criant «Partez, partez».
«Je peux partir et laisser la responsabilité mais je ne quitterai pas le FLN», répondra-t-il en abordant son intervention avec les militants du vieux parti venus assister à cette rencontre régionale organisée dans le but de présenter son rapport suite à la concertation avec la commission Bensalah.
Le SG du FLN a pris le soin de préciser que «les profondes réformes» sur lesquelles il a été consulté «s’inscrivent dans le cadre de l’approfondissement du processus de réconciliation nationale et dans le renforcement des efforts d’un développement entrepris dans le pays depuis 1999».
Belkhadem n’omettra pas de renseigner sur les quelques propositions que le FLN avait formulées, notamment l’approfondissement des droits et libertés fondamentales, leur renforcement par la mise en place d’un médiateur de la République dont la mission sera de faire respecter les droits de l’homme et les libertés par toutes les administrations et les institutions de l’Etat.
Aussi, le maintien du partage du pouvoir exécutif entre le président de la République et le Premier ministre avec une précision de taille, celle relative à la nomination de ce dernier qui doit se faire par la majorité parlementaire.
Le FLN appelle à la constitutionnalisation de l’importance du pouvoir législatif et de son rôle de contrôle de l’action gouvernementale, de l’indépendance de la justice et des principes d’un jugement équitable ainsi que le droit à la défense. Les propositions du FLN ont concerné également nombre de principes pour réussir des élections «transparentes et crédibles» et diminuer l’abstention des électeurs.
Il propose, au titre de contrôle des élections, l’institution d’une haute instance qui doit jouir d’une impartialité et d’une indépendance financière et administrative.
Sans oublier de courtiser les voix féminines, Belkhadem a plaidé devant l’assistance le principe de la participation de la femme dans les instances élues contenu dans la Constitution qui «doit être appuyée par l’adoption d’une loi organique imposant cette participation entre 20 et 30% dans les assemblées communales et de wilaya du pays».
Quant à la révision constitutionnelle, il précisera que c’est un projet qui doit être enrichi par la base, c’est pour cela qu’une série de rencontres avec les militants seront organisées pour débattre de ce que veut la base, c’est-à-dire que «le nombre de mandats et la nature du régime seront soumis à l’approbation de la base», dira-t-il.
I. T.