Belkhadem :Il n’y a pas lieu de douter de la transparence des élections législatives

Belkhadem :Il n’y a pas lieu de douter de la transparence des élections législatives

Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), M. Abdelaziz Belkhadem, a affirmé dimanche qu’il n’y avait pas lieu de douter de la transparente des élections législatives du 10 mai prochain, invitant les partis et les candidats indépendants à « mettre à la main à la pâte ».

« Pourquoi douter de la transparence du processus électoral à partir du moment où les partis et où les candidats indépendants qui présenteront des listes, ont leurs représentants au sein de la commission nationale de surveillance des élections, au niveau local et central », a déclaré M. Belkhadem à la radio nationale (chaîne III).

La création d’une commission nationale, composée exclusivement de magistrats, chargée de « superviser » le processus électoral et la présence d’observateurs internationaux à l’effet de « surveiller » son déroulement, sont aussi, selonlui, de nature à chasser ce « doute » sur la transparence du prochain scrutin.

Le secrétaire général du parti du FLN a estimé, au contraire, que la mission des partis politiques et des candidats indépendants, dans ce contexte, était de « mettre la main à la pâte et de participer à la surveillance et au bon déroulement » du vote.

Il a qualifié, à ce propos, le rendez-vous du 10 mai d’ »échéance capitale ». « Il ne s’agit pas seulement d’élire des députés. Il s’agit également d’approfondir le processus démocratique et, je l’espère, de réviser profondément de la Constitution », a-t-il déclaré.

Le parti du FLN a en effet jugé nécessaire de clarifier, dans la prochaine Constitution, « les prérogatives des uns et des autres », de donner « plus » de prérogatives au pouvoir législatif et de « préciser les missions du pouvoir exécutif avec ses deux têtes (le Président de la République et le Premier ministre ».

L’invité de la radio nationale s’est par ailleurs défendu d’avoir fixé avant l’heure les résultats des partis se réclamant du courant islamiste, aux prochaines législatives, en leur attribuant 35 à 40% de l’électorat.

Ce taux de 35 à 40 % représente, a-t-il expliqué, « un vivier électoral commun à plusieurs partis d’obédience islamiste dans tous les pays musulmans » Pour lui, les partis dits islamistes ne sortiraient pas majoritaires du vote du 10 mai prochain parce que, précisément, « plusieurs partis » allaient puiser en même temps « dans le même vivier électoral ».

Interrogé sur la manière de convaincre les électeurs d’aller voter, le premier responsable du parti du FLN a dit qu’il fallait, aux partis politiques en lice, « développer leurs programmes politiques et électoraux et proposer des alternatives au lieu d’aller vers des combats de coqs ».

Relancé sur la question de « l’alternative » que son parti compte proposer à cette occasion, M. Belkhadem a affirmé que celle-ci était fondée sur le programme politique du parti et sur un programme électoral qui se déclinait, selon lui, en 100 mesures sur le plan social et en 100 autres sur le plan économique. « Nous allons développer tout cela lors de la campagne électorale », a-t-il indiqué.

A propos de la décision du « mouvement de redressement et de l’authenticité du FLN » de présenter des listes indépendantes aux législatives, l’invité de la radio a déclaré que « cela n’effriterait pas beaucoup le réservoir électoral » du parti. Sur un autre registre, M. Belkhadem a vu dans l’arrivée de nouveaux acteurs sur la scène nationale, avant les élections législatives, un « enrichissement de la classe politique », en attendant de « voir » les programmes.

S’exprimant, en outre, sur les déclarations du président du Front du changement (FC, en cours de constitution), M. Abdelamadjid Menasra, suivant lesquelles le parti du FLN aurait fait pression et obtenu la modification de l’appellation de son parti (de Front national du changement à Front du changement), M. Belkhadem les a confirmées et justifiées.

« Il n’y a pas de grande différence entre les deux appellations (FLN-FCN) quand elles sont déclinées en langue arabe. Un parti c’est un programme mais aussi une appellation qui permet aux électeurs de le distinguer le jour du vote. C’est pour cela que nous avons défendu notre sigle », a-t-il expliqué. Sur le plan international, le secrétaire général du parti du FLN a qualifié la situation en Syrie de « tragique ».

« Les Syriens sont en train de s’entretuer. Il faut mettre fin à cette tragédie afin de leur permettre de décider, seuls, de leur avenir », a déclaré M. Belkhadem, critiquant la décision de la Ligue arabe de porter la question syrienne devant l’ONU.

Il a estimé en outre que l’organisation panarabe « a besoin d’être profondément revue ».