Belkhadem hier à la clôture de l’université d’été du FLN “Si Bouteflika souhaite mon départ, je pars”

Belkhadem hier à la clôture de l’université d’été du FLN “Si Bouteflika souhaite mon départ, je pars”

“Si le président souhaite mon départ, il me téléphone et je pars.” C’est à travers cette phrase que Abdelaziz Belkhadem, le SG du FLN, a clarifié hier la position du chef de l’État vis-à-vis de lui.

Intervenant à l’occasion de la clôture de l’université d’été de son parti, organisée, à Tipasa, le SG de la formation majoritaire a ainsi répondu à la contestation qui le remet en cause au sein du FLN et qui le voit affaibli depuis son éviction du gouvernement. “Je soutiens Bouteflika en tant que secrétaire général du FLN et en tant que simple militant”, dit-il, avant d’affirmer : “Quand le Président m’avait désigné ministre des Affaires étrangères, je n’étais même pas membre du comité central.” À propos de la contestation au FLN, Belkhadem dénonce la liste des signataires du comité central rendue publique, hier. “Plus de la moitié de ces signataires a participé à l’université d’été et il y a même ceux qui ont signé uniquement pour exiger une session extraordinaire du comité central et non pas un retrait de confiance pour le SG.

J’ai moi-même une liste de signataires avalisée par un huissier de justice”, lance-t-il, avant d’expliquer : “Faites un toilettage de votre liste avant de la publier”, recommande-t-il aux meneurs de la contestation. Chiffre à l’appui, il remettra en cause le nombre de 221 membres du comité central (CC) qui auront basculé dans la contestation. “Ils n’ont pas besoin de 221 membres du CC pour un retrait de confiance au SG. Il leur faut 172 membres seulement”, dit-il, avant de les défier : “Si réellement vous avez 221 membres du CC qui vous soutiennent pourquoi tout ce boucan ? Venez à la salle et passez à l’action.” Aussi et tout en estimant que la contestation au FLN “n’a pas de soutien d’en haut, mais plutôt de l’intérieur du parti”, le SG du FLN indiquera qu’il a “honte pour leur échec”.

Et pour cause “ils ont tout essayé, mais ont échoué”, estime-t-il avant de relever qu’“actuellement, ils font de la contestation devant le siège du parti. Mais s’ils rentrent, nous les ferons sortir”, promet-il. Visiblement très gêné par le recours de la contestation aux médias, Belkhadem leur explique que “ce n’est pas en connaissant des journalistes, des directeurs de journaux que vous pouvez vous placer”. “Ce ne sont pas eux qui décident”, fait-il observer. Questionné sur une liste de cadres du FLN ministrables qu’il aurait soumise au président de la République à la veille du récent changement de gouvernement, Belkhadem a révélé que “je n’ai soumis aucune liste au Président, mais je l’ai fait lors des précédents changements de gouvernement”. Dans ce cadre, il estimera que son éviction du gouvernement “ne l’affaiblit pas et n’affaiblit pas le parti”.

“Le Président n’est pas obligé de nommer un Premier ministre de la majorité parlementaire”, dit-il, arguant que “la valeur d’un homme n’est pas mesurée par son poste”. Sollicité, en outre, à propos de sa candidature pour l’élection présidentielle de 2014, il expliquera que “le président de la République est encore président jusqu’à 2014, reposez-moi la question s’il décide de ne pas se représenter”. Interrogé sur la révision de la Constitution, il rappela que le FLN est pour une révision qui plaide pour un régime présidentiel avec de larges prérogatives pour le Parlement.

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