Dans une conférence de presse qui a sanctionné les travaux de la quatrième session du comité central du parti, le secrétaire général du FLN est revenu sur les questions essentielles qui secouent l’actualité nationale et internationale, tout en minimisant la crise de dissidence qui secoue son parti. Une crise qu’il considère comme un nuage qui se dissipera bientôt.
«Les résolutions du comité central du parti concernant la révision globale de la constitution seront soumises dès jeudi à la commission des réformes, à l’exception du point concernant le nombre de mandats présidentiels qui sera soumis pour discussion à la base du parti», a affirmé hier Abdelaziz Belkhadem. Par ailleurs, le SG du FLN a déclaré que son parti est en train de penser à d’autres programmes de réformes dont il rendra public le contenu dès la finalisation des réformes en cours.
Ces programmes concerneront notamment le politique et l’économique. Parlant de la position du FLN concernant la loi sur les partis politiques, l’orateur a souligné que des solutions doivent être trouvées à l’émiettement du parlement. «Pour éviter ce phénomène, nous avons demandé de mettre un seuil de suffrages pour qu’un parti arrive au parlement. Nous avons demandé ce mode de gouvernance non pas pour annuler les autres partis mais pour instaurer un équilibre au sein du parlement».
«On pense aux prochaines élections législatives et non…à la présidentielle»
Interpellé sur le nom de l’éventuel candidat du FLN pour les prochaines présidentielles, le patron du FLN a répondu par la négative. «On ne pense pas à des élections dont l’échéance est loin, puisqu’il reste trois ans à accomplir dans l’actuel mandat présidentiel… Actuellement nous pensons aux élections certes, mais aux législatives et locales qui interviendront fin 2012».
Concernant le bouillonnement qui se fait remarquer sur le front social, le conférencier a indiqué que «le FLN est le premier à soutenir ces revendications, mais à condition qu’elles soient légitimes». Interpellé sur l’appel de quelques partis à instaurer l’alternance au pouvoir comme mode de gouvernance démocratique, le SG du FLN répondra que «la seule gouvernance démocratique est la volonté du peuple. Et si cette volonté du peuple veut renouveler la confiance à une partie, elle est la bienvenue».
Apostrophé par les journalistes sur une éventuelle rencontre avec un leader du FIS dissous, El Hachemi Sahnouni, pour négocier de la libération de quelque 7000 terroristes incarcérés, le leader du FLN a démenti les rumeurs, tout en affirmant qu’il a certes rencontré Sahnouni, «mais dans le cadre de l’application de la charte pour la paix et la réconciliation».
Revenant à l’attaque qui cible le FLN par des parties, le conférencier dira que nul ne pourra ébranler le parti historique qui est le guide et le berceau de l’espoir». C’est là que le leader du FLN a été questionné sur la réaction de son parti quand il verra des contre-listes de candidatures émanant du mouvement de redressement venir lors des prochaines élections.
«Aucune liste, en dehors de celle adoptée par la direction du parti et des chefs de kasmas et de mouhafadas ne sera légitime», a- t-il répondu. Sur le plan régional, le leader du FLN demande l’arrêt de l’effusion de sang en Libye ainsi que dans d’autres pays arabes. «Les solutions peuvent émaner de la seule union africaine et non de la ligue arabe qui n’est plus le foyer des arabes», a déclaré Belkhadem.
Par Khaled Haddag