En s’attaquant à Si Affif, l’homme sur lequel comptait Belkhadem pour contrecarrer les frondeurs, la crise qui secoue le FLN se complique davantage dans la mesure où elle atteint un point de non retour.
La crise qui secoue le FLN ne semble pas connaître de fin, et les opposants à la ligne de Abdelaziz Belkhadem sont, plus que jamais, décidés à aller jusqu’au bout de leur logique, pendant que le patron du FLN se confine dans un troublant silence.
Les néo-redresseurs continuent à mobiliser la base du parti, en vue d’affaiblir davantage l’actuelle direction du parti. Une stratégie qui pourrait être bien payante, sachant que la force du parti réside dans sa base et que la direction est connue pour “les retournements de vestes” qui font partie des us et coutumes du parti.
Les néo-redresseurs ont bien calculé leur coup, en ciblant particulièrement des mouhafadhas hautement symboliques, histoire d’attirer le reste dans leur sillage. Ils ont commencé par retirer le tapis sous les pieds de Belkhadem dans son propre fief, Tiaret, où les 42 kasmas ont clairement demandé le départ de ce dernier de la tête du parti. Cette semaine, un autre coup dur pour le clan Belkhadem : son bras droit, Si Affif, vient de subir un sérieux revers dans son fief, Mostaganem. Sénateurs, députés, président d’APW et autres élus locaux et militants de la base, ont dénoncé les comportements de Si Affif et lui ont retiré leur confiance.
Ce dernier, selon certaines indiscrétions, aurait tout fait, y compris en essayant de faire intervenir le wali, pour empêcher que la base ne se prononce publiquement contre lui. Dans un communiqué transmis à la rédaction, les militants de la base de Mostaganem fustigent les comportements de Si Affif et dénoncent ses comportements avec la base du parti à Mostaganem.
Ils annoncent publiquement leur ralliement au mouvement de redressement et appellent le secrétaire général du parti à assumer entièrement ses responsabilités devant les dérives qu’a connues l’opération de renouvellement des structures de base du parti.
En s’attaquant à Si Affif, l’homme sur lequel comptait Belkhadem pour contrecarrer les frondeurs, la crise qui secoue le FLN se complique davantage dans la mesure où elle atteint un point de non retour. Belkhadem est, désormais, acculé dans ses derniers retranchements.
Isolé de sa base, muré dans un incompréhensible silence, il doit, pourtant, faire face à la plus grave crise qu’a connue le parti depuis sa naissance. Tôt ou tard, Belkhadem devrait faire ce qu’il a essayé, par tous les moyens de fuir : rouvrir le dossier du renouvellement des instances du parti.