Belkhadem attise le feu, En évoquant la «responsabilité politique» dans l’affaire Sonatrach

Belkhadem attise le feu, En évoquant la «responsabilité politique» dans l’affaire Sonatrach

Pour le SG du FLN, «il faut juger le corrompu et le corrupteur et s’il y a entre eux quelqu’un d’autre il faut le juger».

L’affaire de corruption au niveau de Sonatrach, en particulier la responsabilité politique, a été évoquée hier par le SG du FLN.

Après le Premier ministre Ahmed Ouyahia, c’était hier au tour de Abdelaziz Belkhadem de s’exprimer sur la question, laissant entendre que la responsabilité politique dans cette affaire n’est pas exclue.

«La responsabilité politique est demandée une fois la condamnation des accusés prononcée par la justice», a-t-il dit dans une conférence de presse tenue hier au siége central du parti à l’issue de la clôture de la session extraordinaire du conseil national.

Ainsi, la responsabilité politique dans cette affaire n’est pas exclue si la justice annonce la culpabilité des accusés «l’ex-

P-DG de la compagnie nationale des hydrocarbures, Mohamed Meziane et les autres cadres». Cependant, qui assumera cette responsabilité, est-ce le ministre du secteur, Chakib Khelil, ou quelqu’un d’autre ?

Dans ce cadre, Belkhadem a expliqué que la corruption englobe plusieurs pratiques, dont le vol, les détournements de l’argent public et la corruption ….). Ainsi, «il faut lutter contre chaque phénomène selon son genre ou son cadre».

Pour le SG du FLN, «il faut juger le corrompu et le corrupteur et s’il y a entre eux quelqu’un d’autre, il faut le juger». Avant d’ajouter que «même lors de l’élection des membres des instances souveraines, il a été constaté l’usage de l’argent».

Dans ce contexte, il a déclaré que «l’usage illégal de l’argent public doit être placé dans son cadre». A ce propos, il dira qu’il y a en premier «la responsabilité criminelle et individuelle décidée par la justice, puis la responsabilité politique». Toutefois, il ne faut pas, selon lui, élargir «la politique du doute», puisqu’il y a «des cadres honnêtes dans ce pays qui méritent d’être promus».

Il a également ajouté que la lutte contre la corruption ne relève pas uniquement de la responsabilité du Premier ministre ou du ministre. Selon lui, il faut qu’elle se fasse «sans mensonge et sans règlement de compte et pourquoi dévoiler certains et pas d’autres», alors que «dévoiler les corrupteurs c’est du courage politique» a-t-il déclaré.

En conclusion, Belkadem dira : «Une fois la responsabilité criminelle affirmée, on a le droit de s’interroger sur la responsabilité politique et la rendre effective à travers la démission», avant d’ajouter que «tout accusé est innocent jusqu’à la confirmation de sa condamnation».

«La réciprocité envers les USA»

A une question relative aux critiques de quelques responsables français sur la préparation d’un projet de loi criminalisant la période coloniale française en Algérie, Abdelaziz Belkhadem dira que l’Algérie est un pays souverain. Selon le SG de l’instance exécutive, ledit projet de loi proposé par un groupe de députés du FLN suivra son processus au niveau de l’Assemblée nationale populaire.

Avant d’expliquer que le bureau de l’APN n’a pas rejeté le texte en question mais qu’il s’agit de remarques relatives à l’aspect rédactionnel et la conformité avec les lois ajoutant qu’il ne s’agit pas du contenu.

Pour ce qui est de la liste noire établie par les Etats-Unis, Abdelaziz Belkhadem a affirmé que son parti a demandé d’appliquer la réciprocité avant d’ajouter : «Les avions qui ont attaqué les deux tours américaines ont démarré des aéroports de ce pays». S’agissant de l’état d’urgence, il a souligné (qu’à titre personnel), il ne voit pas en quoi celui-ci diminue les libertés.

N. C.