Belkhadem à propos de la crise qui secoue le parti «Les militants du FLN sont les moins disciplinés»

Belkhadem à propos de la crise qui secoue le parti «Les militants du FLN sont les moins disciplinés»
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Abdelaziz Belkhadem a déclaré hier que les militants du Front de libération nationale «sont les moins disciplinés». N’empêche que les tiraillements que connaît le parti depuis plusieurs mois sont un signe de bonne santé, a réitéré hier, le secrétaire général du FLN, lors d’une émission de la radio nationale.

Selon lui, au sein du vieux parti, les militants s’expriment ouvertement, ce qui renseigne sur l’existence de diversité et débats démocratiques, que M. Belkhadem, voie plutôt d’un bon œil. Sur un autre plan, l’orateur a déclaré que la «vraie réforme» est celle qui toucherait le pouvoir local dont les charges sont intimement liées au quotidien du citoyen, a-t-il affirmé. «Outre la réforme politique destinée à approfondir la pratique démocratique, la vraie réforme c’est celle qui concernerait le pouvoir local (…) car c’est lui qui a la charge de régler les problèmes locaux, ce qui renforce la nécessité de trouver des solutions aux contraintes qui se posent à ce niveau-là», a dit M. Belkhadem. Il s’agit d’abord, a-t-il ajouté, de mettre en place des textes de loi, ensuite d’assouplir les procédures et surtout mettre à la disposition des autorités locales des moyens financiers et matériels suffisants. «Actuellement, nous vivons une décentralisation initiée en 1967 lors de l’élaboration du premier code communal qui a octroyé beaucoup de missions à la commune en tant que cellule de base du pouvoir, et qui se doit de promouvoir l’économie de la commune, et de répondre aux diverses attentes du citoyen sans disposer pour cela de grands moyens», a constaté M. Belkhadem. Soulignant que sur les 1 541 communes que compte le pays, plus de 800 vivent sur le budget de l’Etat, il a mis en évidence l’idée que l’on «ne peut demander aux élus locaux de gérer leurs communes, avec une vision décentralisée, tout en les privant des moyens nécessaires».

Il a néanmoins précisé que la décentralisation ne veut pas dire déconcentration, ni régionalisation, ni fédéralisme, mais «donner plus d’attributions aux élus locaux jusqu’à la possibilité de pouvoir rester honnête vis-à-vis des électeurs en concrétisant les promesses électorales données». Pour lui, il s’agit à la fois de donner des attributions aux élus pour leur permettre de faire face aux attentes des citoyens, et de garder un «pouvoir de tutelle» pour pouvoir contrôler la gestion financière des communes et éviter le clientélisme. Le code communal, dont une nouvelle mouture a été récemment adoptée, «a renforcé l’élu et a voulu le réhabiliter», a conclu le responsable du FLN.

Aomar F./APS.

LG Algérie