Belkhadem à Bouira «Si on perd les élections, je démissionne»

Belkhadem à Bouira «Si on perd les élections, je démissionne»

C’est un Abdelaziz Belkhadem euphorique et bien à l’aise qui s’est présenté, hier, à Bouira, dans le cadre de la campagne électorale pour les élections locales du 29 novembre prochain.

Très à l’aise quand on remarque que la salle de spectacles de la maison de la culture Ali-Zamoum était pleine à craquer, remplie qu’elle était par des centaines de militants et de militantes venus de toutes les régions de la wilaya, mais beaucoup plus d’Aïn Bessem d’où est originaire l’actuelmouhafedh et député, Nouri Mohamed, ainsi que le premier de la liste APW, le Dr Ziane, et plusieurs autres cadres candidats.



Cela étant dit, lors de ce meeting, le député-mouhafedh a envoyé des flèches au FFS, en rappelant que lors des législatives de mai dernier, le FLN qui avait gagné six sièges s’est vu défalquer deux sièges au profit du FFS non pas à cause d’un mauvais compte mais grâce à la générosité de l’administration qui lui a offert deux sièges sur un plateau d’argent, alors qu’aujourd’hui encore il continue à parler de fraude au profit du FLN oubliant qu’il avait accepté des sièges qui ne lui appartenaient pas. Après cette parenthèse qui semble restée en travers de la gorge du député-mouhafedh depuis mai dernier, c’est au tour d’Abdelaziz Belkhadem de prendre la parole pour évoquer deux sujets : la jeunesse et la gestion de la commune.

Ainsi, le SG du FLN, qui semble avoir tourné définitivement la page des redresseurs, s’est longuement attardé sur les résultats des législatives de mai dernier et les engagements qu’il avait pris quant à l’implication des jeunes dans les affaires du parti. «Aujourd’hui, je peux vous dire que notre engagement est tenu à 100% puisque dans certaines wilayas, les jeunes représentent plus de 70% dans les listes FLN», dira Belkhadem qui rappelle que la politique du FLN a toujours été la continuité entre les générations et non, comme certains partis le proclament, la rupture. Selon l’orateur, le secret de la réussite du FLN est justement cette continuité entre les générations avec des jeunes qui sont appelés à prendre le relais mais en présence des anciens qui peuvent les guider et les conseiller avant de leur laisser progressivement la place. Des jeunes, dira le SG du FLN, qui doivent gérer les APC avec honnêteté, loin de la corruption, des passe-droits et du favoritisme ; des jeunes qui doivent être comptables devant l’Etat et les citoyens qui les ont élus, des jeunes responsables qui doivent être jugés mais pas d’une manière systématique, car dans certains cas, le responsable local surtout quand il est jeune, compétent et jaloux de son pays peut commettre des erreurs en croyant bien faire. Parlant des APC, le SG a rappelé l’évolution des mentalités et des besoins des Algériens en disant que si hier, le citoyen réclamait une simple classe d’études dans son douar ou village, aujourd’hui, il réclame un lycée ou une route à double voies. Pour cela, les élus locaux doivent s’adapter aux nouvelles réalités et être à l’écoute de leurs concitoyens et de leurs exigences.

Enfin, évoquant les futures élections, et pour respecter les règles de la démocratie comme il le précise, Belkhadem dira que les responsables, et lui le premier, qui sont à la tête du parti actuellement, doivent avoir le courage de démissionner si jamais le FLN ne sort pas vainqueur. «Oui, si le parti n’est pas vainqueur, je démissionnerai de mon poste et j’endosserai l’entière responsabilité de l’échec.» Cela en rappelant auparavant que «le peuple algérien n’est pas un aventurier et qu’il sait discerner les choses et sait comment soutenir le parti qui hisse le pays vers le haut et qui garantit la paix et la stabilité ».

Y. Y.