Belkalem depuis hier à Udinese

Belkalem depuis hier à Udinese

Comme nous l’avions souligné au lendemain de la signature de son contrat avec sa nouvelle équipe, il y a quelques jours, l’international algérien, Essaïd Belkalem, a rallié hier Udinese. Comme prévu donc, le désormais ex-défenseur central international de la JS Kabylie a pris le vol Alger-Rome-Venise avant de rallier par route la ville d’Udinese dont il portera les couleurs pendant 5 saisons.

Le manager du club, le chauffeur et son agent à l’accueil

Essaïd Belkalem qui a pris le vol de 12h30 est arrivé à Rome vers 14h30.   Le manager du club, son agent et un chauffeur délégué spécialement pour lui, étaient à son accueil à l’aéroport de la capitale italienne. Belkalem qui a donc pris l’escale sur Venise, a effectué le reste du voyage jusqu’à Udine par route. Il y était attendu en début de soirée, soit vers 21h.

Il a changé de classe à l’aéroport

Afin de bien se reposer et surtout éviter de trop être dérangé, Essaïd Belkalem a changé de classe sur place à l’aéroport d’Alger. Belkalem qui avait une place économique, a préféré débourser la somme de 11 000 DA pour faire ce voyage Alger-Rome-Venise en 1re classe.

Quatre de ses amis l’ont accompagné à l’aéroport

Avant de prendre l’avion pour Rome, Essaïd Belkalem était accompagné de quatre de ses amis qui ont tenu à l’accompagner à l’aéroport Houari-Boumediene pour lui dire au-revoir, lui souhaiter un bon voyage et surtout bonne chance avec sa nouvelle équipe.

Première séance prévue aujourd’hui

Aussitôt arrivé, Essaïd Belkalem a eu juste le temps de passer la nuit pour se préparer déjà à prendre part  à la séance d’entraînement d’aujourd’hui avec sa nouvelle équipe, l’Udinese. Belkalem qui ne connait pas encore le programme de l’équipe pour ce samedi, devrait normalement rejoindre ses coéquipiers à l’entraînement.

Il sera présenté à la presse dans les heures qui viennent

Même  si on ne connait pas encore le programme prévu pour Essaïd Belkalem, l’Algérien de l’Udinese sera éventuellement présenté à la presse italienne,  aujourd’hui. Cela devrait se faire dans les heures qui viennent.

——————————————-

«Je ne veux pas gâcher ce bonheur»

Au décollage d’Alger, ça n’a pas été facile de faire parler Essaïd Belkalem. L’air hagard, il s’est muré dans le silence lors du vol Alger-Rome, débitant juste des bribes de phrases. Ce n’est qu’une fois arrivé dans la capitale italienne qu’il s’est détendu, comme s’il s’était débarrassé de la pression. On a retrouvé alors Belkalem le plaisantin qui nous a gavés d’anecdotes de son séjour en Azerbaïdjan avec la sélection militaire. L’occasion pour nous de lui soutirer ses premières déclarations sur le sol italien.

Essaïd Belkalem, vous vous apprêtez à amorcer une nouvelle étape de votre carrière. Comment appréhendez-vous cela ?

Sereinement. Autrement dit, je ne fais pas trop de calculs. J’essaye de ne pas me mettre trop la pression. Je sais d’où je viens et où je vais. J’ai la tête sur les épaules. C’est une nouvelle page qui s’ouvre. Je fais en sorte de fermer la précédente. Je retiens ce qu’il y a de bon et je fais fi du reste.

Des appréhensions ?

Non, aucune. Je suis de nature ambitieux, je fais donc en sorte de me focaliser sur mon objectif et rien d’autre. Je suis venu en Italie tenter ma chance. C’est un rêve d’enfant qui est en train de se réaliser. J’ai souffert pour y arriver, je n’ai donc pas envie de gâcher ce bonheur par  des pensées négatives.

Avez-vous hâte de débuter ?

Naturellement. La préparation d’intersaison est très importante. Je n’ai pas envie de perdre du temps, d’autant que je débarque dans un nouveau club où j’ai tout à prouver. Là, je n’accuse pas beaucoup de retard. Je suis dans les délais convenus à la signature du contrat.

Quelle sera la difficulté pour vous, vous intégrer ou vous imposer ?

Chaque étape est un défi. Du moins, je vois les choses comme ça. Dans l’immédiat, le plus important à mon sens est de trouver d’abord mes repères. Je dois m’intégrer petit à petit au sein du groupe. Après, effectuer une bonne préparation pour ensuite tenter de m’imposer.

Le handicap de la langue ne risque-t-il pas de freiner votre adaptation ?

Je ne le pense pas. Il est vrai que j’aurais peut-être du mal à communiquer au départ, mais ça viendra avec le temps. Je parle déjà quelques mots d’italien. Je vais faire l’effort d’apprendre la langue. S’il le faut, je m’inscrirai à des cours d’italien. En attendant, je pense pouvoir m’en sortir. Je parle déjà français et plus ou moins bien l’anglais. C’est déjà ça.

Quand allez-vous entamer les entraînements ?

Aucune idée. Peut-être demain.

Ne vous a-t-on pas encore communiqué le programme ?

Non, pas encore. J’attends de voir ça sur place. En principe, je devrais être fixé à mon arrivée.

Est-ce à dire que le contact avec le club est coupé depuis la signature du contrat ?

Non ! Non ! Le contact n’a jamais été rompu. J’ai continué à recevoir des informations par le biais de mon agent qui faisait office d’interlocuteur. Il m’appelait souvent pour prendre des nouvelles. Pas plus tard qu’hier, il m’a appelé pour me communiquer la date et l’horaire du voyage.

Vous êtes en retard ?

Non. On m’a demandé de venir hier (Ndlr : jeudi), mais j’ai dit que je ne pouvais pas. C’était à l’improviste. Je voulais passer une dernière soirée avec mes parents avant de venir.

Qu’est-ce qui va vous manquer le plus ?

Mes parents. J’ai eu du mal à leur dire au revoir ce matin. C’est sûr, ils vont affreusement me manquer. Après, le maillot de la JSK me manquera aussi.

En parlant de la JSK, avez-vous reçu des appels ou un message de félicitations des dirigeants ?

Non, aucun. Personne ne m’a appelé.

Vous êtes surpris ? Déçu ?

Surpris ? Non, pas du tout, du moment que je connais un peu comment ça fonctionne. Après, je suis un petit peu déçu. J’aurais aimé avoir quelqu’un au téléphone pour me dire au revoir et merci. C’est la moindre des choses.

A la JSK, on présente déjà Hikem comme votre futur successeur. Pensez-vous qu’il a les qualités pour s’imposer ?

Hikem est un très bon défenseur. Je l’ai vu grandir à la JSK. Comme on avait préparé la succession de Demba avec ma promotion en seniors, on continuera à le faire. La JSK a de tout temps survécu à ses joueurs. Je ne suis pas le premier à avoir quitté le club. Je pars l’esprit tranquille. Je sais qu’on tiendra la baraque en mon absence.

Que lui conseillez-vous ?

De bien travailler. Il faut qu’il se dise que rien n’arrive comme ça. Il doit suer tous les jours s’il veut percer. Personne ne lui fera de cadeaux. D’autant que je vois qu’il y a de la concurrence dans l’axe.

Justement, on a fait signer Merbah, qui était votre équipier en équipe militaire. Quel joueur est-il ?

C’est un bon joueur. Je n’ai aucun doute là-dessus. C’est quelqu’un qui peut apporter un plus. A côté, c’est un garçon très sympathique. La JSK ne regrettera pas de l’avoir fait venir.

Avez-vous choisi un numéro ?

J’ai un numéro en tête. J’espère qu’il n’est pas déjà attribué.

Lequel ?

Le 15. En hommage à Tizi Ouzou, ma ville natale.

Et s’il est attribué ?

Je demanderai le 16 !

Le Ramadhan ne risque-t-il pas d’influer sur votre rendement durant la préparation ?

Je ne le pense pas. J’ai déjà joué des matches durant le mois de Ramadhan. Je crois que mon organisme s’habituera facilement. L’essentiel est d’avoir une bonne hygiène de vie. Et puis, j’ai foi en Dieu, Il m’aidera dans la difficulté.

Udinese se montrera-t-il tolérant envers vous ? Avez-vous évoqué la question ?

Non, on n’en a pas parlé, mais je crois qu’ils sont déjà au courant. Ils savent que je suis musulman pratiquant. Après, c’est un club professionnel. Je ne pense pas que cette question sera éludée.

Ishak Belfodil vient de signer à l’Inter, Ghilas à Porto, vous à l’Udinese, Slimani éventuellement à Nantes… La sélection nationale prend de plus en plus d’envergure…

Absolument. C’est une bonne chose que des joueurs de la sélection signent dans des grands clubs. Je ne parle pas forcément de moi. J’ai été particulièrement content de voir Belfodil signer à l’Inter. Je le félicite à l’occasion.

Etes-vous prêt à l’accueillir et à lui faciliter la tâche en sélection ?

Bien sûr. Il est le bienvenu. C’est un joueur qui apportera sans doute un plus à l’équipe. J’espère qu’il nous rejoindra bientôt.

————————————

Des dattes pour passer le Ramadhan

Profitant de ces quelques minutes qui ont précédé son voyage, le néo-sociétaire de l’Udinese, Essaïd Belkalem a eu le réflexe d’acheter une boite de dattes «Deglet Nour», histoire de rester dans l’ambiance du Ramadhan. «Ça c’est pour passer le Ramadhan», nous lancera-t-il en souriant.

Un fan l’a invité à jouer un jour pour le MCA

Un fan du MCA présent à l’aéroport Houari-Boumediene, n’a pas raté l’occasion, en croisant Belkalem, qui préparait son départ pour Rome, de l’inviter à endosser le maillot du Doyen lorsqu’il sera de retour en Algérie. «Essaïd, bon courage, mais si un jour tu reviens en Algérie, viens jouer au Mouloudia», lui a lancé cet inconditionnel des vert et rouge.

Les parents et l’ambiance du bled vont lui manquer

Très attaché à ses parents, Essaïd Belkalem nous a avoué qu’il avait du mal à les quitter hier matin, pour prendre le vol de Rome. Belkalem nous a signifié qu’ils vont beaucoup lui manquer. L’ambiance du bled en ce mois  sacré de Ramadhan va aussi lui manquer.

Déjà reconnu à l’aéroport de Rome

A notre arrivée   en Italie, des employé de l’aéroport international de Rome et quelques douaniers ont reconnu le défenseur central international algérien.  L’un d’entre eux a demandé à Belkalem le nom du club d’où il provenait. Le défenseur kabyle lui a signifié qu’il jouait pour la JSK.  L’agent de l’aéroport lui a alors répondu : «Je ne connais pas cette équipe, mais je me souviendrai de toi».

Il a acheté un dictionnaire italien-français

Afin de vite apprendre la langue de Dante, Essaïd Belkalem a, dès son arrivée à l’aéroport de Rome, acheté un dictionnaire italien-français.

Il se rappellera toujours de  l’ambiance de l’EN militaire

Essaïd Belkalem ne va pas oublier de sitôt l’aventure vécue avec l’Equipe nationale militaire en Azerbaïdjan, lors du dernier championnat du monde. Durant ce voyage à Rome, l’imposant défenseur de l’Udinese s’est rappelé les bons moments passés avec ses coéquipiers internationaux militaires à Bakou : «Ce sont des souvenirs inoubliables, l’ambiance y était magnifique».

Il a retrouvé la forme à Rome

Fatigué par ce voyage Alger-Rome effectué hier matin, Essaïd Belkalem a retrouvé la forme sur place à Rome. Impatient de commencer sa nouvelle vie de joueur professionnel en Italie, Essaïd affichait un large sourire.

Une puce pour rester en contact avec ses amis

Dès qu’il est arrivé à l’aéroport de Rome, Essaïd Belkalem est allé acheter une puce téléphonique locale afin de pouvoir rester en contact avec ses amis.

Belkalem ne veut pas voir Venise et mourir

Très motivé à faire de sa première année professionnelle une réussite avec l’Udinese, Essaïd Belkalem compte sur une bonne préparation pour amorcer un bon début de saison en Serie A. Belkalem qui n’a pas caché ses ambitions, n’appréhende  rien.  Il est prêt à tout pour honorer l’Algérie et défendre son statut d’international avec l’Udinese. Une nouvelle page s’ouvre pour l’ex- Canari, qui ne veut pour rien au monde rater cette occasion de s’affirmer et durer en Italie.

Il portera le numéro 16, à défaut du 15

L’Algérien de l’Udinese devrait porter le maillot numéro 16, à défaut du numéro 15 qu’il souhaite endosser. Inutile d’expliquer que le choix du 15 est bien lié à sa wilaya d’origine.

Il n’y aura pas de polémique pour le Ramadhan

Contrairement à ce qu’on pouvait imaginer,  Essaïd Belkalem affirme qu’il n’aura aucun problème à travailler avec ses coéquipiers durant le mois de Ramadhan. Autrement dit, Belkalem ne voit aucun inconvénient à jeûner et se préparer pour la nouvelle saison, d’autant qu’il l’a déjà fait avec la JSK durant ces dernières saisons.

Granada ? N’importe quoi !

Annoncé partant à Granada, dès qu’il ralliera sa nouvelle équipe à l’Udinese, Essaïd Belkalem, que nous avons de nouveau interrogé à ce propos, nous a répondu : «Jouer à Granada ? N’importe quoi ! Il n’y a rien de vrai dans tout cela»