Belkacem Sahli, SG de l’ANR, dans une conférence des cadres à Sétif: “Il vaut mieux avoir une assemblée élue par la fraude que de ne pas en avoir du tout”

Belkacem Sahli, SG de l’ANR, dans une conférence  des cadres à Sétif:  “Il vaut mieux avoir une assemblée élue par la fraude que de ne pas en avoir du tout”

Le secrétaire général de l’Alliance nationale républicaine, Belkacem Sahli, a, dans son intervention lors de la conférence nationale des cadres et des élus de son parti tenue hier à l’hôtel El-Hidhab de Sétif, appelé les militants de sa formation politique à aller voter en masse le 4 mai prochain, tout en indiquant qu’il vaut mieux avoir une assemblée élue par la fraude ou une assemblée de “coiffeuses” comme elle est qualifiée, que de ne pas en avoir du tout tout en s’interrogeant : “Suffira-t-il d’avoir des élections propres ?” Interrogation à laquelle il ne répondra pas, se contenant alors d’appeler les citoyens à aller voter massivement afin d’assurer la continuité des institutions de l’État et non celles du pouvoir.

Le premier responsable du parti a aussi souligné l’importance d’avoir des élus compétents et ayant un bon niveau d’instruction, car ces derniers seront, selon l’ancien ministre, appelés à légiférer et à participer à la gestion dans le cadre de la démocratie participative. Le secrétaire général de l’ANR a aussi déclaré que les années 2018 et 2019 seront financièrement très difficiles et il est du ressort des élus d’accompagner les pouvoirs publics.

“Pour avoir un bon Parlement, il faut bien choisir ses élus. Le code électoral permet, sans nul doute, de mieux contrôler les ressources humaines et les points forts de la Constitution dont la collecte des signatures auprès des citoyens, l’installation de la Haute instance indépendante de surveillance des élections, ainsi que les différents principes régissant les élections, le principe de la démocratie algérienne et la souveraineté”.

Il a, par ailleurs, critiqué de façon acerbe Louisa Hanoune sans la citer. “Certains présidents de parti, dont l’une d’entre eux ayant cinq mandats à l’hémicycle, ont demandé à exclure les citoyens résidant à l’étranger de siéger à l’APN, nous lui rappelons le rôle joué par la communauté algérienne installée à l’étranger, notamment durant la Révolution.”