Belkacem Mellah, candidat au poste de secrétaire général du RND, a affirmé, hier, à Bouira que M. Ouyahia est victime de son entourage.
S’exprimant en marge d’une rencontre avec les militants du parti organisée à la gare Aomar de Bouira, le candidat du RND souligne que certains coordinateurs, les mêmes qui ont retourné, il y a quelques années, la veste à Ouyahia, s’apprêtent à organiser une vaste fraude au profit de son adversaire.
“Je sais que M. Ouyahia a déjà condamné ces pratiques mais nous craignons que cela ne le dépasse”, nous a affirmé
M. Mellah. Outre les nombreux meetings qu’il a animés, le candidat Mellah, qui va défier les 4, 5 et 6 mai prochain Ahmed Ouyahia à l’occasion du congrès extraordinaire du parti pour l’élection de son nouveau secrétaire général, multiplie le travail de proximité avec les militants du parti pour leur expliquer sa stratégie qu’il compte mettre en place pour asseoir le parti sur des bases démocratiques. L’ancien directeur de la communication du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, indique qu’il veut défier Ahmed Ouyahia sur d’autres registres, notamment sur la question de “la démocratisation et du rajeunissement du parti” devenu, selon lui, un parti de simples fonctionnaires où les responsables sont désignés et non élus.
“Il n’est pas normal que ce soit toujours les mêmes qui sont députés, sénateurs ou responsables de wilaya
depuis la création du parti”, affirme l’ex-DJS de Blida, qui ajoute que le parti ne fonctionne pas sur des bases démocratiques pour permettre l’émergence d’autres compétences capables de lui donner un nouveau souffle. “Nous voulons mettre fin au mode de désignation dans les structures du parti et nous voulons instaurer un système de rotation pour les membres du bureau national qui doivent changer chaque année”, affirme M. Mellah.
Il veut également mettre fin à la désignation des secrétaires nationaux de wilaya qui, d’après lui, doivent être élus comme il compte stopper “le carriérisme” au sein du parti où certains députés et responsables sont continuellement reconduits dans leur poste.
Notre interlocuteur s’étonne, par ailleurs, de “l’attitude de certains cadres du parti qui soutiennent aujourd’hui Ouyahia, que je respecte en tant qu’homme d’État, alors que ce sont les mêmes qui ont demandé, il n’y a pas si longtemps, sa destitution”.
