Si l’on devait départager les deux équipes à l’ambiance et à l’animation, El Harrach l’aurait remporté sans le moindre doute, tellement ses supporters ont été à la hauteur de l’évènement, contrairement aux Canaris qui curieusement ne se sont pas mobilisés en masse et comme de coutume pour ce rendez-vous.
C’est assez rare pour être souligné, c’est même unique dans les annales de la Coupe d’Algérie qu’un club aussi populaire que la JSK soit aussi peu représenté dans les tribunes, laissant ainsi l’initiative aux Harrachis, ravis d’occuper les trois quarts du stade. Est-ce à dire que les fans kabyles ont boycotté leur équipe ou c’est tout simplement l’évènement en lui-même qui ne les intéressait pas ?
L’on sait que le palmarès de la JSK est impressionnant, mais pas au point de dédaigner un titre aussi prestigieux que la Coupe d’Algérie, d’autant que les Canaris ne l’ont plus gagné depuis 1994. Heureusement que leur équipe était bien au rendez-vous maîtrisant parfaitement les débats en étouffant facilement les velléités des Harrachis quelque peu inhibés par l’enjeu du match.
Les poulains de Boualem Charef n’ont pu à aucun moment développer leur jeu habituel, incapables de mettre en échec le dispositif tactique mis en place par Rachid Belhout. Il faut dire que la bataille du milieu a été largement remportée par les coéquipiers de Tedjar.
La JSK a eu l’avantage d’ouvrir la marque rapidement consécutivement à une bévue monumentale de Griche et son gardien Doukha, puis elle a géré aisément son avantage jusqu’au coup de sifflet final. Apparemment, El Harrach ne s’est jamais remise de cette faute, bafouillant son football tout au long de la partie. A vrai dire, ils ne sont jamais rentrés dans cette finale, malgré un sursaut d’orgueil dans les dernières minutes, mais sans grande efficacité à l’arrivée.
En somme, c’est sur le plan tactique et organisationnel que la JSK a fait la différence. Belhout a su gérer ce volet en insistant sur le marquage de Hendou qui, habituellement, oriente le jeu harrachi. Une fois ce joueur mis sous l’éteignoir, il était plus facile de neutraliser les attaquants adverses dont l’impuissance était criante à l’approche des buts d’Asselah.
Sur un plan général, cette finale ne restera pas dans les annales, les deux équipes n’ont pas fourni une prestation de bonne facture, l’on peut avoir des regrets parce que cette finale s’est jouée sur une bévue, mais cela fait partie également du jeu. Cela dit, l’on ne peut pas dire que la JSK a volé son titre, elle le mérite amplement, car elle s’est montrée plus mature. C’est la marque des grands.
M. A