Bachir Belharchaoui, 45 ans, installé dans la région lyonnaise (France) depuis qu’il a quitté l’armée en 1993, avait été arrêté à l’aéroport d’Alger dès son arrivée, le 18 août 2011, par des membres du DRS.
Belharchaoui, Franco-Algérien, ancien sous-officier du département renseignement et sécurité, a pu regagner hier jeudi la France. Bachir Belharchaoui avait été empêché de quitter le territoire par les autorités algériennes alors qu’il se rendait le 2 septembre en France, avec son passeport algérien, après sa libération en août, selon l’avocat. « Après une rencontre avec le consul général de France à Alger et son adjoint, les autorités françaises ont délivré un nouveau passeport français à mon client, l’ancien ayant expiré« , a précisé son avocat Me Amine Sidhoum.
Cet ex-sous-officier du Département du renseignement et de la sécurité (DRS) avait été condamné le 30 avril 2011 à un an de prison par le tribunal militaire de Blida, ville située à 50 km au sud-ouest d’Alger pour « appartenance à une organisation terroriste et complot pour nuire à une composante militaire« . Venu régler un problème relatif à sa retraite, Belharchaoui a été enlevé par des hommes du DRS puis s’est retrouvé inculpé pour « appartenance au Mouvement des officiers libres (Moal) qui est selon l’armée algérienne, un mouvement terroriste« , selon son avocat.
Le Moal, qui avait essentiellement activé sur la toile, est dirigé depuis Londres par un groupe d’officiers déserteurs qui se disent avoir refusé de participer à la guerre contre les islamistes armés durant la décennie noire. Une période particulièrement trouble pendant laquelle les violences, disparitions et tueries ont fait près de 200.000 morts.
L’ancien sous-officier du DRS était devenu chauffeur routier en France où il est marié et père de trois enfants.