L’un des rares joueurs en activité depuis l’été dernier et qui n’a pas contracté la moindre blessure depuis une longue période, à savoir Nadir Belhadj, a, en fin de compte, rejoint le groupe de joueurs touchés par la poisse en se blessant aux ischio-jambiers mardi soir, soit à la veille de la rencontre de championnat disputée face à Chelsea.
Le joueur, qui est l’un des rares éléments à ne pas avoir subi les affres des blessures, se retrouvera donc contraint de supporter, comme ses autres coéquipiers en sélection, la dureté de l’éloignement des terrains, d’autant que sa blessure demandera quelque 4 semaines de soins avant de retrouver, petit à petit, les terrains pour les entraînements, voire un peu plus pour rejouer. Une période que le joueur devra bien meubler, mais aussi en profiter pour se reposer un petit peu, lui qui ne s’est guère arrêté depuis l’an dernier avec son double parcours avec la sélection et son club.
Il voulait tant jouer la demi-finale de la Cup
Belhadj, qui devra donc s’arrêter alors qu’il était l’un des meilleurs éléments de son équipe en cette fin de saison, ratera du coup la demi-finale de la Cup face à Tottenham, une partie qu’il attendait avec impatience d’autant que ce challenge est le dernier du club cette saison, Portsmouth ayant déjà consommé sa relégation «judiciaire».

Aussi, la blessure du joueur est intervenue au moment où la Premier League avait donné son feu vert à Portsmouth pour vendre des joueurs avant la fin de l’année, ce qui est un coup dur pour le club qui devrait faire face à un nouveau problème, celui de convaincre les clients potentiels de la non complexité de la blessure de son joueur.
Bougherra-Meghni-Belhadj, le trio reconstitué à Doha ?
Afin de s’assurer un retour rapide et une guérison parfaite du joueur, il est plus que probable que Belhadj rejoigne très rapidement le centre hospitalier Aspetar, de Doha, où il y sera question de soins intensifs avec toutes les commodités dont dispose cet hôpital spécialisé. Un retour rapide sur le terrain devrait, entre autres, lui permettre de redevenir compétitif et éventuellement prendre part à la finale de la Cup en cas de qualification des Pompey, l’un des objectifs du club du Sud de l’Angleterre en cette triste fin de saison.
Une occasion pour recharger les batteries et briller en Afrique du Sud
Le Mondial est proche et la cascade de blessures qui a touché les joueurs de l’EN perturbe énormément le sélectionneur Rabah Saâdane qui devrait s’attendre au pire des scénarios et improviser pour pouvoir trouver les solutions.
Cela dit, d’aucuns pensent que ces bobos de santé intervenus en cette période de l’année ne sont pas forcément un handicap pour eux, d’autant plus que ça leur permettra de se reposer un petit peu après avoir servi et leurs clubs et l’équipe nationale durant une année sans le moindre arrêt. Belhadj est, d’ailleurs, le meilleur exemple de ces «machines à jouer», qui risquent la panne à n’importe quel moment de la saison. Ce qui fait de ces blessures actuelles un cadeau du ciel, toujours selon les observateurs, que Belhadj and Co devront exploiter pour revenir forts au bon moment.
Appelé à ramener un club pour négocier son transfert bien avant la fin de la saison, Belhadj devra retarder un peu l’échéance à cause (ou grâce ?) de cette blessure, lui qui veut jouer d’abord le Mondial avant d’entamer les négociations avec les clubs qui le veulent en position de force.
Une blessure à la fin du mois de mars n’est donc pas la fin du monde. «L’essentiel pour les joueurs de l’EN, c’est de se rétablir à temps et être présents au Mondial», nous disait ce même Belhadj il y a dix jours, commentant pour nous l’hécatombe qui a touché ses coéquipiers en sélection et les blessures «meurtrières» des Anglais. Espérons pour nos joueurs un prompt rétablissement pour revenir forts et attaquer la préparation du Mondial tambour battant.
S. M. A.