Belhadj pose sa condition «Revenir en EN ? Je dois d’abord discuter avec Halilhodzic»

Belhadj pose sa condition «Revenir en EN ? Je dois d’abord discuter avec Halilhodzic»

Belhadj a parlé. Le latéral gauche de l’EN est enfin sorti de son mutisme pour s’exprimer sur sa saison avec son équipe, Al-Sadd, mais surtout de l’équipe nationale.

Certes, il n’a pas été trop bavard à ce propos, mais dans cet entretien accordé au journal qatari Al-Arab, il a laissé le suspense entier quand il n’a pas voulu afficher ses intentions concernant son éventuel retour en EN. Dans l’une de nos précédentes éditions, on vous avait fait part de l’envie de l’ancien latéral gauche de Portsmouth de ne plus rejouer avec les Verts. Il pensait vraiment à ça, d’ailleurs, l’interview d’hier a confirmé qu’il y avait bel et bien quelque chose entre lui et Vahid, voire même avec la sélection. L’ancien Sedanais avoue qu’il aimerait avoir une discussion avec Vahid. Il veut apparemment aborder un sujet bien précis avec lui avant les prochaines échéances. Au même moment, l’entraîneur national a déclaré dans sa dernière conférence de presse qu’il y avait des joueurs qui l’agaçaient sérieusement avec leur double discours. Faisait-il allusion à Belhadj ? On ne le sait pas, car pour Vahid, mieux vaut un joueur qui affiche clairement ses intentions, à l’image de Metref, qui a préféré se retirer quand il a constaté qu’il n’allait pas jouer. Le Bosniaque, qui avait répondu favorablement à la requête de Nadir de ne pas le convoquer pour le match de la Gambie, n’a apparemment plus pris attache avec son joueur depuis ce jour-là. Cela nous pousse à croire qu’il pourrait composer sans lui, d’autant plus qu’il a déjà Mesbah, Bouazza (Ndlr, il a reçu sa convocation) et même le nouveau venu Benmoussa qui pourraient faire l’affaire à gauche, d’après Vahid. Reste à savoir si l’entraîneur national aura le temps de discuter avec son joueur ou a-t-il tout simplement barré son nom de ses plans d’une manière définitive. M. A.



«Ziani est en train de vivre la même chose que moi avec Benchikha»

Lors de sa conférence de presse à Blida, le sélectionneur national a laissé entendre entre les lignes qu’il ne compterait probablement plus sur Belhadj. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Nadir s’est lâché dans une interview accordée au magazine Al-Arab. Lui aussi a montré qu’il savait jouer sur les mots, mais a néanmoins donné plusieurs indications sur le type de relations qu’il entretenait avec Vahid Halilhodzic.

– Vous êtes en finale de la coupe du Prince, un commentaire…

– Je suis très heureux. Notre victoire est méritée, car on était meilleurs que Lekhwiya. On gagnera cette coupe et celle du Prince héritier Incha Allah.

– Lekhwiya affirme que vous avez bénéficié de l’aide de l’arbitre…

– L’arbitre a sifflé un penalty et expulsé le gardien adverse et alors ? Ça fait partie du football. Et puis, ce n’est pas mon problème mais celui des joueurs de Lekhwiya. Moi je suis en finale.

– On vous sent moins efficace quand Keita joue sur votre couloir…

– Oui, c’est vrai. J’aime quand mon couloir est dégagé, car j’aime monter, mais c’est l’entraîneur qui décide et jusqu’à preuve du contraire, ça marche bien pour nous.

– On voudrait, avec votre permission, parler de l’équipe nationale. Est-ce que vous allez revenir en sélection ?

– Je ne sais pas, mon avenir en équipe nationale d’Algérie est entre les mains de Vahid Halilhodzic. C’est lui qui décide pas moi.

– Vous avez raté le match de la Gambie sur votre demande. Si Vahid décide de vous appeler pour le prochain stage, est-ce que vous allez répondre présent ?

– Je ne sais pas. On verra bien.

– Ça veut dire quoi ?

– Je dois d’abord parler au sélectionneur avant de répondre à cette question.

– Pourquoi parler au coach si vous recevez l’invitation donc, il compte sur vous ?

– Je dois lui parler d’abord. C’est important. Et puis, je dois recevoir la convocation d’abord…

– Vous me poussez à vous parler de l’information faisant état que Belhadj a demandé de ne plus être convoqué en équipe nationale…

– Vous savez, je n’aime pas trop parler de l’équipe nationale.

– Dites-nous au moins si vous avez décidé de prendre votre retraite internationale ?

– Je ne peux pas répondre à cette question. Je dois parler au coach d’abord. Vous savez, le fait que je ne m’exprime pas trop à ce sujet alimente les rumeurs et laisse la porte ouverte aux fausses informations.

– Est-ce que vous avez pris une décision à ce sujet ?

– Je dois attendre la liste des joueurs convoqués pour le prochain stage avant de m’exprimer.

– Etes-vous en contact avec Halilhodzic ?

– Non, pas depuis le match de la Gambie.

– Doit-on comprendre qu’il y a un problème entre vous ? Est-ce le clash ?

– Non, il n’y a aucun problème ni clash. L’occasion ne s’est pas présentée c’est tout. Il ne m’a pas appelé, je ne l’ai pas fait aussi.

– Vous ne sentez pas qu’on vous a écarté depuis l’arrivée de Mesbah, et sa signature au Milan ?

– Mais j’étais là avant Mesbah. Et même quand il a pris ma place, j’ai accepté avec professionnalisme et respect de m’asseoir sur le banc des remplaçants. Et puis, je dois préciser une chose importante.

– Oui, allez-y…

– Mesbah est un très bon ami à moi. S’il a signé au Milan, c’est qu’il le mérite. Je le félicite pour ça et je lui souhaite beaucoup de réussite dans sa carrière. C’est un garçon très gentil et très bien éduqué. Je n’ai aucun problème de le voir jouer à ma place.

– Karim Ziani, tout comme vous, est concurrent pour le titre de meilleur joueur qatari. Qui d’entre vous le mérite le plus, d’après vous ?

– Si je le gagne tant mieux, mais Karim mérite aussi ce titre, parce qu’il a fait une saison pleine et très positive. Il est dans beaucoup dans la 2e place occupée par le club. Sa contribution est grande, surtout quand on sait qu’El Djeich vient de la D2.

– Il est à peu près dans la même situation que vous. Vahid ne lui fait plus appel à lui…

– Ma situation est différente de celle de Karim. Karim n’a pas perdu sa place, il est juste non-convoqué depuis un moment. Je sais qu’il va revenir en sélection par la grande porte, car il est encore jeune et compétitif. Moi aussi j’étais écarté par Benchikha avant de revenir et de rejouer en sélection.

– Et si tu rencontres Karim en finale…

– Il aura le même sort que Boudiaf et Madjid, je le vaincrai (rire).

In magazine Al-Arab