Nadir Belhadj se dit prêt à jouer le match de Marrakech, mais comme il le dit, sa titularisation dépendra des choix de Benchikha.
A quatre jours du match contre le Maroc (entretien réalisé hier ndlr), ressentez-vous plus de pression ?
Non, nous ne ressentons aucune pression, nous préparons ce match très au sérieux et nous ne pensons qu’à cette rencontre. Il n’y a que le travail qui nous intéresse en ce moment.
Comment vous sentez-vous aujourd’hui, après tout ce qui a été dit à votre sujet ?

Je me sens bien et je ne prête pas trop d’attention à cela. Je ne suis pas un tricheur, je n’ai jamais triché et j’ai toujours répondu présent à chaque appel de la sélection nationale, même lorsque ça n’allait pas.
Mais vous avez été affecté quand même par cette histoire, non ?
Je ne vous cache pas que j’ai été touché dans mon amour- propre et surpris de voir certaines personnes malintentionnées mener une campagne contre ma personne. A la fin de mon dernier match avec Al Sadd, j’ai ressenti des douleurs et j’ai dû effectuer une IRM qui n’a heureusement rien révélé de grave. J’ai alors directement rallié le regroupement de l’Equipe nationale où j’ai réintégré le groupe, après avoir bénéficié d’un repos en raison du périple que j’ai dû effectuer pour arriver à Alicante. Et je me suis rattrapé en faisant l’impasse sur le quartier libre dont ont bénéficié les joueurs. Tout va bien aujourd’hui.
Etes-vous prêt à jouer ce match du 4 juin ?
Je suis prêt dès aujourd’hui, mais il est clair que c’est l’entraîneur qui décide si je dois jouer ou non.
Vous étiez remplaçant à Annaba. Pensez-vous pouvoir décrocher une place de titulaire à Marrakech ?
Cette question, il faut la poser à l’entraîneur. Mais je dois préciser quand même, qu’à l’occasion du match de Annaba, je n’ai pu rejoindre le groupe que 48 heures avant la rencontre, et il était normal que je sois mis sur le banc. Mais cette fois-ci, les choses diffèrent, cela fait plus d’une semaine que je suis en stage avec l’équipe.
Votre objectif est-il d’être aligné d’entrée ?
Mon objectif est de gagner contre le Maroc, peu importe si je serai titulaire ou non. Moi, je tâcherai de bien me préparer, et c’est à l’entraîneur par la suite de voir s’il peut compter sur moi ou non.
Seriez-vous prêt à jouer dans un autre poste si Mesbah est aligné au poste d’arrière gauche ?
Je suis prêt à jouer là où le sélectionneur me le demande. De par ma
polyvalence, je peux évoluer dans différents postes.
Parlons de ce match contre le Maroc, comment imaginez-vous son scénario ?
Tout le monde pense que c’est un match décisif, mais moi je ne partage pas cet avis. Certes, c’est un match très important, mais pas décisif. C’est une rencontre entre deux sélections qui se connaissent parfaitement et je crois que la pression sera moindre par rapport au match d’Annaba. Ce qui est sûr, c’est qu’on va tout donner pour ne pas décevoir le peuple algérien.
Selon vous, quels seront les détails qui pourront faire la différence ?
Certainement une balle arrêtée ou des contres qu’il faut bien négocier pour surprendre l’adversaire qui sera, naturellement, plus entreprenant sur ses terres. Le plus important pour nous est de rester lucides et bien concentrés en défense. Je suis sûr que nous sommes bien armés pour y parvenir.
Ne craignez-vous pas la pression du stade de Marrakech ?
Pourquoi donc ? Il y aura seulement du monde, c’est tout. Les Algériens et les Marocains sont des frères et il n’y aura aucun dépassement.
Votre but est-il uniquement de gagner ?
Il faut éviter la défaite tout en allant chercher la victoire. Car un succès à Marrakech nous ouvrira grandes les portes de la qualification à la CAN 2012.
L’Algérien gagne souvent ses matchs du mois de juin, comme ce fut le cas contre l’Egypte (3,1), la Zambie (2,0) et les Emirats (1,0). Pensez-vous que cela va être également le cas à Marrakech ?
L’Equipe nationale connaît du renouveau et beaucoup de joueurs n’ont pas joué les matchs que vous venez de citer. Comme je viens de vous le dire, nous irons à Marrakech pour gagner.