«Ils ne sont pas définitivement écartés» > «Titulaire indiscutable, c’est fini»
La liste d’Abdelhak Benchikha rendue publique au courant de cette semaine a suscité beaucoup d’interrogations au sein de l’opinion sportive.
Ils étaient nombreux les fans des Verts à s’interroger sur les raisons qui ont poussé le sélectionneur national à se passer des services de certains cadres et pas d’autres et à faire appel à de nouvelles têtes, alors que d’autres joueurs du crû méritent eux aussi de profiter de la chance qu’aurait pu leur offrir le sélectionneur national. La liste de Benchikha ne laisse donc personne indifférent. Entre les pour et les contres, le débat est lancé. Si certains «choix» de joueurs sont discutables, le mérite revient, tout de même, au sélectionneur national de vouloir apporter sa touche à la sélection et à marquer son empreinte.
Il y va sans dire que depuis peu de temps, certaines mauvaises habitudes commençaient à s’installer au sein des Verts. La solidarité et l’esprit de groupe, qui étaient les vertus de la sélection et qui faisaient sa force, ont été égarés en cours de route au nom de l’égo et de l’intérêt personnel. Rafik Djebbour était, d’ailleurs, très en colère au sortir du match perdu contre la RCA. L’attaquant de l’AEK, et sur nos colonnes, avait révélé : «Qu’un ménage doit être opéré à l’intérieur de la sélection» et que les joueurs doivent se parler les yeux dans les yeux et se dire les quatre vérités en face.
Le coup de gueule de Djebbour explique qu’un climat exécrable était en train de s’installer dans la «maison verte». Il fallait donc faire bouger cette équipe. Dans ses propos, Djebbour n’a cité aucun nom, mais le message semble être reçu cinq sur cinq par Benchikha, même si au passage, le «Général» n’a, dans sa révolution, pas épargné les amis de l’avant-centre des Verts.
«Titulaire indiscutable, c’est fini»
C’est le message que veut envoyer Benchikha à ceux qui se croient «intouchables» en sélection. Pour le sélectionneur national, une place en équipe nationale ça s’arrache, comme il l’a souvent répété dans ses rares interventions avec les gens de la presse.
Cette fois-ci également, il a fait le même serment à ses proches. Pour lui, l’EN doit fonctionner selon sa propre vision et suivant sa méthode : «L’on ne vient pas chez moi en touriste», commentait-il à ses proches, histoire de dire que d’autres «mesures» peuvent suivre si ses poulains n’arrivent pas à saisir son message.
Cela a amené le sélectionneur national à parler des cas de Belhadj, Abdoun et Ghezzal, dont la non-convocation a surpris plus d’un. Pour ne satisfaire que l’égo, il dira que c’est pour des considérations purement techniques qu’il a fait l’impasse sur ce trio : «Ils ne sont pas définitivement écartés de l’EN», rassure-t-il. «C’est une mise à l’écart temporaire, mais c’est aux joueurs de montrer plus de disponibilité et plus d’envie à revenir.
Qu’ils redeviennent compétitifs et ils seront rappelés.» Voilà bien une mise au point que le sélectionneur national veut éluder avec les gens de la presse lors d’une conférence qu’il tiendra avec eux le 9 novembre prochain.
«Les nouveaux, à eux de prouver»
Commentant la convocation des huit locaux pour le match du Luxembourg, Benchikha dira toujours à ses proches qu’il connaît bien les nouvelles têtes qui vont renforcer les Verts. «Ce sont des joueurs qui ont accompli un bon début de saison avec leurs clubs respectifs et ils ont eux aussi le droit de postuler à une place en EN.» A charge maintenant pour les nouveaux de justifier le «bon» choix de leur sélectionneur.
Il a besoin de Ziani et Halliche
Benchikha tentera d’expliquer la convocation de certains joueurs qui n’ont pratiquement pas une minute de jeu dans les jambes, à l’image de Halliche. Le sélectionneur national confie à ses proches qu’il n’a pas d’autres solutions que de convoquer l’ex-défenseur du NAHD. Il aurait apprécié sa réaction avant le match contre la RCA où malgré sa blessure, la nouvelle recrue de Fulham n’a pas perdu espoir de jouer la rencontre.
Il n’a déclaré forfait qu’à la dernière minute et sur décision de Benchikha. «C’est un joueur entièrement engagé pour la cause de l’EN, même s’il ne joue pas, je connais ses qualités, et puis, il s’entraîne comme un fou avec son club», dira-t-il. Benchikha ne tarira pas d’éloges sur Karim Ziani qu’il considère comme un vrai meneur d’hommes, et c’est pour cette raison qu’il veut le voir à l’œuvre en stage, puis en match amical contre le Luxembourg.
Luxembourg-Algérie sera un big test pour tout le monde
En parlant de cette rencontre du 17 novembre, l’objectif du sélectionneur national est de chercher le meilleur «équilibrage» pour sa sélection en tentant de déterminer la colonne vertébrale sur laquelle va reposer tous ses plans de jeu. Contre le Luxembourg, Benchikha compte, donc, faire une revue d’effectif en vue de dégager une nouvelle ossature des Verts.
Le match revêt donc une importance capitale pour les 22 ou 23 (si Belhadj sera finalement repêché) pour convaincre et assurer leur place en sélection. C’est tout l’enjeu de ce rendez-vous qui n’aura apparemment d’amical que le nom.
Idem pour Benchikha qui veut «apposer sa griffe» sur la sélection, car au Luxembourg, il compte réunir les joueurs et leur expliquer sa démarche. Il est obligé de tenir son discours, une nouvelle fois, car Ziani et les nouvelles têtes n’ont pas pris connaissance de la nouvelle politique de l’EN.