Après avoir passé l’écueil des Tunisiens de l’Espérance lors du premier match du Mondial des clubs, Al-Sadd est en train de se préparer pour le match de sa vie.
Demain, les coéquipiers de Belhadj devront faire face au grand Barça de Messi. Une partie qui s’annonce déséquilibrée, mais les Qataris ont tout fait pour atteindre cet objectif, car, pour eux, affronter le Barça est déjà une victoire. Ceci dit, étant donné qu’ils ont atteint ce stade de la compétition, ils joueront leurs chances à fond afin d’essayer au moins de mettre en difficulté les hommes de Guardiola.
«Face à l’Espérance, l’efficacité a fait la différence»
Le match face à l’EST était donc la clé du bonheur pour l’équipe de Nadir Belhadj. Les dirigeants ont mis le paquet pour atteindre ce stade de la compétition et avoir l’honneur de jouer face à la meilleure équipe au monde. On parle d’une récompense qui aurait atteint
390 000 dollars contre la victoire face à l’EST. C’est dire l’importance de la confrontation face au Barça. Belhadj est l’un des rares que l’Europe du foot connaît assez bien, c’est donc tout logiquement que le site de la FIFA l’a sollicité à Tokyo pour parler de son équipe. D’abord, il est revenu sur le match face à l’Espérance : «On s’attendait à un tel visage offensif de l’Espérance de Tunis, c’est vraiment une bonne équipe. En jouant regroupés et de manière disciplinée, il était évident que nous aurions des occasions. Les Tunisiens n’ont pas été capables de faire la différence quand ils en avaient l’opportunité. Nous avons été en mesure de le faire, nous nous sommes bien accrochés pendant 90 minutes», a-t-il dit, avant d’encenser son coach dont la tactique à 5 défenseurs a amplement aidé l’équipe : «L’entraîneur a fait passer la défense de quatre à cinq éléments, permettant aux milieux d’avoir plus d’espaces devant», poursuit-il pour mettre en avant la clairvoyance de Fosati.
«Face au Barça, on doit prendre du plaisir»
18 mois après avoir atterri à Doha, Belhadj s’apprête à jouer un match face à la meilleure équipe du monde. Cela excite plus d’un, lui aussi d’ailleurs, car, quand il évoque cette rencontre sur le site de la FIFA, le mot plaisir ne quitte pas sa bouche. «Nous devons prendre ce match comme une fête. On va se préparer comme il se doit pour faire bonne figure, mais le maître mot sera de prendre du plaisir. Il s’agira de nous serrer les coudes», a-t-il dit.
«C’est la meilleure équipe au monde, le danger peut venir de partout»
La dernière victoire du Barça lors du Clasico a émerveillé tout le monde. Les Catalans ont confirmé leur supériorité et défendu crânement leur statut de meilleur team au monde. Cela a fait peur aux Qataris, d’autant que ces derniers savent que le danger peut venir de partout et pas seulement de Messi. Ils l’ont bien prouvé récemment face à Borisov avec l’équipe B : «Ce Barça est la meilleure équipe du monde, on l’a encore vu contre le Real Madrid lors du Clasico, ils ont été impressionnants.» Et d’ajouter : «Nous ne devons pas nous focaliser uniquement sur un joueur, car le danger peut venir de partout. Il suffit de voir à quel niveau leurs jeunes joueurs peuvent évoluer.»
«Leur tenir tête représenterait déjà en soi une grande satisfaction»
Alors, Al-Sadd va-t-elle se contenter de constater les dégâts ou ira-t-elle jusqu’à menacer cette machine barcelonaise, Nadir répond : «Il faut rester lucides, on parle de Barcelone : Lionel Messi et les Catalans évoluent sur une autre planète. Nous allons jouer avec nos moyens et ce collectif qui nous a déjà permis de faire de grandes choses. Leur tenir tête représenterait déjà en soi une grande satisfaction.»
Pour finir, le site de la FIFA n’a pas manqué d’interroger le latéral gauche algérien sur ce qui l’attend demain face à un sérieux client qui a pour nom Leonel Messi. Belhadj reconnaît qu’il va énormément souffrir, car «deviner ce que Messi va faire, c’est possible, l’empêcher de le faire, c’est autre chose…»
M. A.
Fosati compte jouer la défensive pour limiter les dégâts
Al-Sadd va tirer de loin
Les coéquipiers de Belhadj continuent les préparatifs pour le big match. Fosati, le coach des Qataris, axe son travail sur l’aspect psychologique, puisqu’il ne passe pas un jour où il ne réunit pas ses joueurs pour leur parler et les gonfler à bloc. Sur le terrain, en revanche, il essaye tant bien que mal de mettre en place un dispositif afin de contrer Messi et ses coéquipiers ou, au pire des cas, minimiser leur dangerosité. C’est ainsi qu’il est en train d’insister sur l’importance des tirs de loin, un exercice auquel trois joueurs ont été soumis, étant donné la précision et la force de leurs frappes. Il s’agit de Nadir Belhadj, Kader Keita et Hassan Al-Haidrous. Par ailleurs, les joueurs ont effectué une séance de tirs au but, ce qui prouve qu’il essayera de prolonger au maximum ce match grâce à une tactique défensive, tout en essayant de procéder par des contres et des tirs lointains. Il est utile de rappeler que les Qataris ont gagné la C1 asiatique grâce aux tirs au but, un exercice dans lequel excelle le portier Sakr, l’un des maillons forts d’Al-Sadd.
M. A.