Accusé de bigamie par son ex-épouse, Nadir Belhadj a contre-attaqué hier par deux voies. La première a été le site officiel de son club, Al Sadd, dans lequel il a fait une courte déclaration démentant les affirmations de son ancienne femme et affirmant qu’il n’est plus lié avec elle puisqu’ils ont divorcé il y a plusieurs mois. «Tout ce qui a été dit est dénué de tout fondement. Plus rien ne me lie à mon ancienne épouse. Ce qui vient de se passer et d’être colporté n’est qu’une manifestation de jalousie à l’égard de mes récents succès avec Al Sadd. Je demande aux médias de faire montre de rigueur dans le traitement de tels sujets d’ordre privé et de prendre les informations à la source», a-t-il affirmé. Il a conclu en insistant sur le fait qu’il est serein et heureux dans sa nouvelle vie avec son épouse actuelle et que les allégations colportées n’altèreront pas le cours de sa carrière.
Son avocat : «Le divorce a bien été entériné»
La deuxième voie par laquelle le joueur a réagi est son avocat qui a nous a fait parvenir hier un communiqué explicatif dans lequel il assure notamment qu’il «a rapidement regretté» son mariage avec la plaignante qu’il a jugé «hâtif» et qu’une «procédure a donc été immédiatement engagée en Algérie, qui a conduit au prononcé du divorce au cours de l’année 2011. Nadir Belhadj s’est de bonne foi remarié au Consulat de France au Qatar, sans que la procédure de divorce ne pose de difficulté à l’officier public». Pour lui, la seule ambiguïté dans l’affaire concerne les modalités financières induites par le divorce car, «en dépit du prononcé du divorce, les juges doivent encore statuer sur les aspects financiers, ce qui démontre bien les possibilités de malentendu quant à la chronologie». Par ailleurs, il affirme que «Nadir Belhadj tient à affirmer qu’il n’avait aucunement l’intention d’être bigame» et se trouve «très épanoui, tant dans sa vie privée que dans sa carrière sportive, et il fait entièrement confiance à la justice. Il s’oppose en outre à ce que des éléments de sa vie familiale et de l’intimité de sa vie privée soient ainsi exposés dans la presse et se réserve toute voie de droit à cet égard.»
On ne sait pas si le feuilleton en restera là. Ce qui est sûr, c’est qu’il est regrettable que Nadir Belhadj fasse le choux gras des médias d’ici et d’ailleurs sur une affaire privée relevant des faits divers, alors même que sa carrière a été marquée ces derniers mois par de nombreuses performances sur le plan sportitif.
Malaga lui a fait une offre
Nadir Belhadj, c’est avant tout un joueur performant qui est convoité par plusieurs clubs, comme l’a révélé sur nos colonnes le directeur sportif du club, Mohamed Ghanem Al Olay. Nous connaissons désormais l’un des clubs qui ont envoyé une offre concrète pour acquérir le joueur : Malaga. Le club espagnol, qui occupe actuellement le 7e place du classement de la Liga, dont les propriétaires sont des Qataris proches d’Al Sadd, veut renforcer son flanc gauche, surtout qu’il vise une place qualificative pour une compétition européenne.
Fossati s’y oppose
Le problème est que l’entraîneur uruguayen d’Al Sadd, Jorge Fossati, ne veut pas d’un départ de Belhadj qu’il considère comme un joueur de base dans son équipe. Maintenant que l’objectif qui lui est assigné est de remporter le championnat du Qatar, compétition que le club n’a plus gagnée depuis plusieurs années, il veut avoir tous les atouts de son côté. A savoir donc si le patron de Malaga, Cheikh Abdullah bin Nasser al-Thani, saura convaincre son cousin président d’Al Sadd de lui céder le latéral gauche algérien.
Communiqué de l’avocat de Belhadj
«Nadir Belhadj, de nationalité franco-algérienne, s’est marié en 2010 en Algérie avec cette ex-femme qui l’accuse aujourd’hui de bigamie. Pour des raisons relevant notamment de sa vie privée et sur lesquelles Nadir Belhadj s’expliquera le cas échéant devant la justice, celui-ci a rapidement regretté ce mariage hâtif -comme cela peut arriver.
Une procédure a donc été immédiatement engagée en Algérie, qui a conduit au prononcé du divorce au cours de l’année 2011.
Nadir Belhadj s’est de bonne foi remarié au Consulat de France au Qatar, sans que la procédure de divorce ne pose de difficulté à l’officier public.
Le chevauchement éventuel des périodes de mariage ne saurait être que le fruit d’une erreur, en raison notamment de la complexité des procédures administratives internationales : ainsi, personne ne conteste aujourd’hui que le divorce a bien été entériné par les juges algériens au plus tard en novembre 2011. Pourtant, en dépit du prononcé du divorce, les juges doivent encore statuer sur les aspects financiers, ce qui démontre bien les possibilités de malentendu quant à la chronologie.
En toute hypothèse, Nadir Belhadj tient à affirmer qu’il n’avait aucunement l’intention d’être bigame. Aujourd’hui, il est très épanoui, tant dans sa vie privée que dans sa carrière sportive, et il fait entièrement confiance à la justice.
Il s’oppose en outre à ce que des éléments de sa vie familiale et de l’intimité de sa vie privée soient ainsi exposés dans la presse et se réserve toute voie de droit à cet égard.»