C’est un grand garçon, bien dans sa tête, qui nous a reçu à la fin de l’entraînement, dans le centre d’entraînement du FC Parme, situé à Collecchio, un village éloigné du centre-ville. Un look bien assumé avec une belle barbichette sans doute laissée à l’abandon en été, mais qu’il «compte raser bientôt», comme il nous l’a dit, et un t-shirt dans l’air du temps. Ishak Belfodil s’est tout de suite réjoui en entendant notre Salam. «Oua alaykoum assalam», nous répond-il avec un large sourire. Le long voyage qu’on a fait pour arriver devant lui l’a incité, en guise de respect, à nous accorder cette interview, sans attendre le protocole imposé par la direction du club. «Vous devez être fatigué», nous dira-t-il en nous invitant à le suivre vers le panneau publicitaire des sponsors du club, en bon professionnel soucieux de valoriser l’image du club.
La longue attente de Ninis dans la voiture d’Ishak
Alors qu’on n’avait pas encore commencé l’interview, ses coéquipiers défilaient à tour de rôle en lui faisant un signe de la main pour le saluer, ou en grimaçant pour le déstabiliser. L’un d’eux, Sotiris Ninis, un Grec de 22 ans, ancien du Panathinaïkos est sans doute son voisin d’immeuble ou de quartier, nous demanda dans combien de minutes l’interview sera terminée, parce qu’il est venu dans le petit bolide de Belfodil. «Dans cinq minutes», répond l’Algérien pour le rassurer, tout en sachant que ça allait durer bien plus.
Roberto Donadoni : «Belfodil est un bon joueur, c’est l’avenir de Parme»
Entre-temps, c’était au tour de Roberto Donadoni de nous saluer par un majestueux «Buongiorno». L’ancien sélectionneur de la Squadra Azzurra et ancien attaquant du Milan AC de la belle époque de Van Basten, Gullit, Baresi, Costacurta, Rijkaard… menés par Arrigo Sacci, a vite souri en voyant son jeune joueur s’apprêtant à poser devant notre objectif. L’occasion était idéale pour lui demander son avis sur le néo-international algérien. «Ishak est un très bon joueur. Il a d’excellentes qualités. Il est à l’aise avec le ballon. Il a un bel avenir devant lui. C’est le futur du Parma FC. Mais il est encore jeune, il n’a que 20 ans et il doit travailler certains points pour pouvoir progresser et passer un cap. C’est quelqu’un qui bosse beaucoup, il est sérieux et on se réjouit de l’avoir dans notre équipe», nous dit Donadoni, avant d’accepter de poser en compagnie de son poulain, le sourire aux lèvres.
Belfodil ne savait pas que Donadoni comprenait un peu le français
Quand on a abordé Roberto Donadoni, ce dernier nous répondit dans un mélange de français et d’italien. Ce qui avait sans doute échappé à Belfodil qui nous dira : «Non, le coach ne comprend pas le français». Et là, Donadoni se retourna vers son joueur pour lui dire dans la langue de Molière, avec un sourire mi-complice, mi-menaçant : «Je ne comprends pas tout, mais je comprends un peu le français». Belfodil était très surpris d’entendre son coach manier aussi bien le français. Il a surtout compris que, dorénavant, il devrait se surveiller devant Donadoni en parlant en français au téléphone. A rappeler que l’élégant entraîneur de Parme a été nommé Chevalier de l’Ordre du Mérite de la République italienne en 1991. A tout seigneur, tout honneur !
Les cinq minutes «méditerranéennes»
Durant la vingtaine de minutes que durera l’interview, le coéquipier grec de Belfodil attendait impatiemment de rejoindre son domicile. Au bout de 15 minutes d’attente dans la luxueuse Audi de Ishak, Ninis usa même du klaxon pour nous dire que les «cinq minutes méditerranéennes» étaient terminées depuis longtemps. Mais à la fin, il accepta volontiers nos excuses en nous en renvoyant d’autres à son tour, de nous avoir un peu bousculés de la sorte. «Regardez-le, à force de s’ennuyer, il a même mis son pied sur le tableau de bord !», nous dit Belfodil en se marrant.
«Les Algériens devraient plus nous protéger »
A la fin de l’interview et en se dirigeant vers sa voiture garée dans le parking, Ishak Belfodil nous dit son grand regret de voir «certains journalistes du bled publier des interviews me concernant alors que je ne leur ai jamais parlé. Il y en a même qui ont dit que j’ai été formé à l’ES Sétif où j’aurais joué, selon eux, jusqu’à l’âge de 14 ans, alors que j’avais quitté l’Algérie à seulement 7 ans. Mais je ne leur en veux pas trop, dès lors qu’ils ne portent pas atteinte à ma famille». «Ce que je déplore surtout, c’est le fait que des Algériens, comme moi, inventent des bobards à mon sujet, alors qu’ils devraient plutôt me protéger et m’encourager en tant que compatriotes. J’espère que ça va se calmer tout ça, Inchallah, une fois que je serai avec les Verts», nous dira le jeune Belfodil avant de s’engouffrer dans sa voiture. Sincèrement, Ishak nous a laissé une très bonne impression. C’est un garçon que tout le monde va aimer. Surtout s’il marque beaucoup de buts.
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«Je ne savais pas que j’allais être sélectionné aussi tôt»
Ishak, vous avez reçu votre première convocation en sélection d’Algérie, première réaction ?
Oui, on m’a dit au club qu’ils l’ont reçue. Eh bien, personnellement, j’étais bien sûr très, très content. C’est sûr que c’est un honneur pour moi de jouer pour la sélection de mon pays. Je suis né à Alger et j’y suis resté jusqu’à l’âge de 7 ans avant de partir en famille en France. Mais je n’ai été surpris qu’à moitié, puisqu’il y a eu déjà l’entraîneur adjoint, Cyril Moine, qui est venu me superviser avant cette convocation. On s’était vus après le match et il m’a dit que l’équipe d’Algérie avait un œil sur moi. Franchement, j’ai été plutôt surpris par la date.
Comment ça ?
Eh bien, à vrai dire, je ne pensais pas que j’allais être sélectionné aussi tôt. Dans ma tête, j’allais bien évidemment rejoindre le groupe des Verts, mais après avoir fait mes preuves en club. J’attendais donc d’enchaîner les matchs avec Parme avant ma convocation en sélection d’Algérie.
Rejoindre les Verts, c’était un projet que vous aviez dans un coin de votre tête ?
Oui, bien sûr ! Moi, depuis tout petit, je me sentais algérien. Je suis né à Alger et on a quitté le pays quand j’avais 7 ans. J’ai donc de réels souvenirs, des attaches et surtout de la famille. Mais après, quand je commençais à faire parler de moi en France, les gens ont raconté vraiment n’importe quoi à mon sujet. On a tellement dit de bêtises que je n’ai plus eu envie de démentir quoi que ce soit.
Vous ne vouliez pas vous exprimer au sujet de votre avenir en sélection et c’est cela qui avait poussé les gens à spéculer…
C’est sûr que ça laissait la porte ouverte à toutes sortes de spéculations. Mais moi, je ne m’étais jamais prononcé sur cette question. Je n’avais rien dit à personne et je lisais souvent des interviews que j’aurais données alors que je ne m’étais exprimé qu’une ou deux fois au maximum. On m’a collé tellement de choses… Si je ne m’étais jamais prononcé au sujet de la sélection d’Algérie, c’est parce que ce n’était pas encore le moment pour le faire. C’est tout. D’ailleurs, même aujourd’hui, je suis certes, très content d’aller en sélection, c’est un grand honneur, ça, il n’y a pas le moindre doute ! Mais bon, j’aurais plutôt souhaité faire mon chemin d’abord avec mon club, avant de rejoindre la sélection. J’ai besoin d’avoir un peu plus d’expérience afin d’apporter le plus qu’on attend de moi en sélection.
Justement, lors de la dernière interview que vous avez accordée au Buteur, vous aviez dit : «A 19 ans, on n’est pas prêt à apporter un plus en sélection». Est-ce encore le cas aujourd’hui ?
Franchement, ça ne change pas tellement. Mais quand la sélection de ton pays te fait appel, qu’est-ce que tu peux faire ? Je suis bien conscient du fait qu’il y a beaucoup de jeunes de mon âge ou même plus grands que moi, qui rêvent d’être à ma place. L’honneur est trop grand pour qu’il soit discuté. Mais après, je ne sais pas si tu peux discuter avec le staff technique et lui dire d’attendre un peu avant de te faire appel, même si l’honneur est immense. Je ne sais pas si ce sont des choses faisables…
Mais ils risquent de mal le prendre…
Non, mais je ne vous dis pas que c’est ce que je vais faire. Je me demande juste si c’est une chose qu’on peut faire quand on est appelé en sélection nationale. Il ne s’agit pas d’un club. C’est une sélection qui représente tout un pays, tout un peuple. Ce n’est donc pas facile.
C’est au sélectionneur de juger du moment, n’est-ce pas ?
Oui, c’est sûr que c’est lui qui doit juger du moment. C’est pour cela que je fais totalement confiance à Vahid Halilhodzic. C’est un grand entraîneur qui a fait ses preuves et qui connaît parfaitement à quel moment il doit appeler ses joueurs. Il a vu mes matchs, il a donc bien analysé mes qualités sur le terrain et il sait donc mieux que moi si je dois faire partie de son équipe ou pas encore. C’est son «œil» qui est le plus important, pas le mien.
Vous vous sentez un peu sous pression en répondant à une convocation chez les Verts, à 20 ans, n’est-ce pas ?
Franchement non, parce que je sais que le coach ne me mettra pas de pression pour une première sélection. Si je dois y aller, je ferai tout pour apporter le plus que le coach attend de moi. Sa confiance doit être honorée, il n’y a pas de doute. Je me donnerai totalement pour lui prouver qu’il n’a pas eu tort. J’aime bien prendre mes responsabilités et qu’on compte sur moi. C’est l’inverse qui me rendrait triste. Je n’aimerais pas qu’un coach m’ignore et qu’il me montre qu’il ne compte pas sur moi.
Vous serez évidemment bien épaulé par les anciens…
Oui, j’y compte bien. Le soutien des anciens sera très important pour moi. C’est eux qui connaissent le niveau du football international. Je ne viens pas en leader. Mieux encore, je rentrerai sur la pointe des pieds dans le groupe. Je vais me glisser petit à petit dans l’équipe, en essayant d’apporter ce qu’on attend de moi. J’ai déjà vu des matchs des Verts et j’ai bien noté qu’il y a plusieurs bons attaquants. Il n’est pas dit que je jouerai titulaire dès le début. C’est comme partout. Quand tu arrives dans une équipe, il faut te battre et travailler sans arrêt pour gagner ta place. Je n’ai que 20 ans et j’ai fait un bon début de carrière, pour l’instant, Hamdoullah, mais il me faut encore prouver que je mérite d’aller loin.
Halilhodzic a dit que s’il vous a sélectionné, c’est parce que vous jouez titulaire à Parme. Ce n’est pas rien, non ?
Franchement, ce n’est pas rien de jouer à Parme. Mais bon, on a fait un match, je suis rentré 30 minutes. Après, pour le prochain match, j’espère jouer titulaire, après, lors des matchs de préparation, j’alternais entre titulaire et remplaçant. J’espère que j’aurai du temps de jeu cette année, car c’est très important pour moi.
Vous ne vous sentez pas dans la peau d’un titulaire indiscutable à Parme ?
Non, non ! Il y a quand même du monde devant. Disons que je suis en phase d’apprentissage du haut niveau, mais tout en aspirant à arracher une place de titulaire. En tout cas, j’y travaille tous les jours. Je ne dois pas rater la moindre opportunité qui se présente à moi. Si le coach me fait jouer titulaire, je ne dois pas le décevoir.
Vous sortez vos crocs, on dirait…
Oui, c’est ça, je sors mes crocs et je joue sans le moindre complexe.
Comment avez-vous été reçu dans cette équipe de Parme ?
Franchement, ils m’ont tous bien reçu. Ils comptent beaucoup sur moi dans le futur. Ils veulent travailler avec moi, me faire progresser à tous les niveaux, mais surtout, ils me montrent que je peux commencer l’aventure avec Parme dès maintenant, en me faisant jouer d’entrée. On est quatre attaquants et ils aimeraient bien que j’explose le plus tôt possible et c’est aussi mon souhait. Je travaille tous les jours pour franchir un palier et devenir un bon attaquant crédible dans cette dure Serie A italienne.
Donadoni, votre coach, vient de nous dire que vous êtes un très bon joueur avec d’excellentes qualités, mais qu’il vous reste encore des trucs à travailler. De quoi s’agit-il au juste ?
(Rires.) Beaucoup de trucs en fait. Franchement, il y a encore de la marge pour arriver là où le coach veut me mener. Comme par exemple le jeu sans ballon. Il ne me fait pas tellement de reproches quand j’ai le ballon, par contre, quand je n’ai pas le ballon, il ne se gêne pas.
Il vous dit quoi ?
De rester constamment en mouvement, même sans ballon, parce que moi, des fois, j’ai tendance à m’oublier quand je ne suis pas concerné par le jeu. Je m’arrête carrément en pensant que je n’ai plus aucun rôle à jouer, ce qui est faux dans le haut niveau. Il me demande d’être tout le temps actif, tout le temps en mouvement et d’autres trucs que tu ne peux pas avoir quand tu as 20 ans. Donadoni est un très bon coach qui a fait ses preuves en tant que joueur et entraîneur (Roberto Donadoni a été aussi sélectionneur de la Squadra Azzurra de 2006 à 2008, Ndlr), chaque jour je sens qu’il me fait progresser.
Votre précocité ne vous perturbe pas trop ou alors vous vous êtes habitué à jouer toujours avec des plus âgés que vous ?
En fait, jouer avec de plus grands que moi m’enlève un peu de pression, mais ça m’a toujours permis de bosser plus pour avancer. Ils me font progresser deux fois plus vite. Quant à la pression, je ne m’en soucie pas trop. Je donne le maximum sur le terrain et après, c’est aux gens d’en juger.
Pas de pression, même quand on s’apprête à affronter la Juventus de Turin, l’Inter, le Milan AC et les grosses cylindrées de Serie A ?
(Il sourit largement.) Franchement, tu réfléchis bien avant le match, on ne peut pas le cacher…
Allez Ishak, lâchez-vous sur ce coup et dites-nous la vérité…
(Il se marre.) C’est vrai qu’on ne reste pas insensible avant d’affronter ces grandes équipes et leurs stars. Tu te dis, Wallah je vais tout donner pour faire un grand match Inchallah. Ce sont des joueurs que je regardais à la télévision, il n’y a pas longtemps et me voilà aujourd’hui jouant contre eux sur le terrain. C’est exceptionnel ! Mais on ne doit pas rester avec cette idée si on ne veut pas rater son match. Si le coach me fait confiance face à la Juventus, ce ne sera pas pour admirer mes adversaires. Bien au contraire. Je me dis que ce sera une bonne occasion d’affronter ce qui se fait de mieux en qualité de défenseur. C’est contre de telles équipes qu’un joueur comme moi doit progresser. Je vais donc connaître la dureté du très haut niveau et c’est à moi de montrer que je mérite la confiance du coach.
C’était aussi pareil à Lyon ?
Oui, c’était un peu pareil, mais en Italie, c’est carrément un autre niveau. J’ai l’impression qu’il n’y a que de gros matchs en Serie A.
Est-ce que le respect est le même entre Parme et Lyon ?
Sincèrement, je n’ai jamais eu à m’en plaindre, que ce soit à Lyon ou à Parme. Vous savez, du moment que tu es respectueux des autres, tout le monde te respecte. Bien que parfois les choses soient tendues avec telle personne ou telle autre, je pense que j’ai toujours été respecté à Lyon, à Parme ou ailleurs.
Quand vous étiez au PSG, on dit que vous avez eu des problèmes relationnels avec le club. Qu’en est-il au juste ?
(Il sourit.) Noooon ! Ce n’était pas vraiment grave. C’étaient juste des bêtises de gamin, les mêmes qu’on fait à l’école et qu’on regrette par la suite une fois plus âgé.
Mais vous n’avez pas de rancœur à l’encontre du PSG, n’est-ce pas ?
Non, pas du tout. Moi, tout ce qui m’arrive je dis Hamdoullah. Vous savez, tout ce qui nous arrive doit servir à quelque chose si on en est conscient. La preuve, ces bêtises de gamin au PSG m’ont bien servi par la suite. Je n’en ai plus refait depuis. C’était un mal pour un bien, vous comprenez ? A chaque fois, je dis Hamdoullah et j’avance.
A 18 ans, vous jouiez avec la sélection de France et les gens en Algérie vous sont tombés dessus pour une déclaration qui ne leur a pas plu, dans laquelle vous flattiez l’équipe de France. Vous comprenez leur réaction ?
Mais de quelle déclaration s’agit-il ? C’est ce que je me suis toujours demandé. Car personnellement, je ne me souviens pas une seule fois m’être prononcé à ce sujet. Ce sont les journalistes qui ont tendance à me coller des déclarations, alors que je ne leur ai même pas parlé. Je ne peux tout de même pas prendre une telle décision à 18 ans, alors que je ne savais même pas ce que j’allais faire la saison d’après. C’est insensé ! Il faut d’abord vérifier les propos qu’on me fait dire ou qu’on me prête avant de me juger. Cela dure depuis trois ans, alors que Wallah j’ai du m’exprimer seulement une ou deux fois.
Est-ce qu’il y a de la manipulation de la part des médias ?
Je n’en sais rien, franchement. Peut-être que certains, à défaut de pouvoir m’accrocher au téléphone, décident d’écrire ce qui leur passe par la tête.
De quel côté, algérien ou français ?
Sincèrement, je regrette de le dire, mais c’est plus au bled.
Avez-vous été blessé par certaines réactions des supporteurs et des journalistes algériens ?
Non, pas du tout, pour la simple raison que je n’ai jamais rien dit qui puisse les décevoir. Si c’était moi qui avais parlé, d’accord ! j’aurais été sans doute blessé par leur réaction. Mais moi, je suis sûr que je n’ai rien dit de tel. Pourquoi être blessé par des propos qui se basent sur du vide, sur des mensonges à mon égard ? Vous voyez ce que je veux dire ? Je n’ai absolument rien à me reprocher. Mais on ne peut pas empêcher les gens de parler. Sinon on fait un autre métier où on est moins exposé, c’est tout. Moi, je n’ai encore rien fait de spécial et on parle de moi de la sorte ! Imaginez un peu la vie des grandes stars, ça doit être infernal s’ils se mettaient à répondre à tous les bobards qu’on colporte et les mensonges qu’on raconte sur eux. Si vous n’êtes pas prêt à subir cela, il vaut mieux changer de métier.
Et vous vous sentez prêt à assumer cette sélection avec les Verts ?
Il n’y a pas le moindre problème de mon côté. Il suffit juste de régler le côté de la qualification et ce sera bon pour moi.
Vous avez écrit cette fameuse lettre d’engagement à la FIFA ?
Non, pas encore, mais ça ne saurait tarder. J’ai déjà reçu le document officiel de la part de la FAF et on va le faire très bientôt Inchallah. Mais il y a un léger contretemps…
C’est quoi au juste ?
Le problème c’est qu’au niveau du club de Parme, ils ont été surpris par ma convocation en équipe d’Algérie. Ils ne s’attendaient pas du tout à cette sélection. Lorsqu’ils m’ont pris dans l’équipe, ils ne savaient pas que cette convocation allait venir. Je crois que c’est par rapport à la CAN si on se qualifie Inchallah. Ils savent que je risque de m’absenter un mois environ et ça ne leur plait pas trop ici.
Le risque est que vous perdiez votre place avec Parme, alors que vous n’avez pas encore tout prouvé, c’est ça ?
Je n’en sais trop rien… on va voir cela plus tard. Je vais discuter avec Halilhodzic pour voir ce qu’on doit faire d’ici-là.
Le match contre la Libye, vous y pensez ?
Pour l’équipe nationale oui, mais pas pour moi personnellement, puisque je ne suis pas encore qualifié. Tant qu’il n’y a rien d’officiel, je ne me fais pas de film dans ma tête. Mais Inchallah, quand ça viendra, c’est sûr que je serai concentré sur le match à 100 %.