Belayat-Saadani, Guerre de tranchées au FLN

Belayat-Saadani, Guerre de tranchées au FLN

Finalement, l’équipe de M. A. Belayat a obtenu hier un accusé de réception de la part des services de la wilaya d’Alger concernant le dépôt de la demande d’autorisation pour organiser une réunion extraordinaire du comité central (CC) du parti FLN, les 19 et 20 février prochains.

Initialement prévue pour le jeudi 13 et vendredi 14 février dernier à l’hôtel Mazafran de Zeralda, la session extraordinaire du comité central (CC) a été reportée aux 19 et 20 février, «à cause, avait-on indiqué, du deuil national observé à la suite du crash de l’avion militaire», mais ni la première ni la seconde demande (réactualisée) n’ont obtenu jusqu’à présent le quitus de la wilaya d’Alger. Mais, petite consolation, cette fois-ci, on a pu quand même décrocher le «minima», c’est-à-dire un accusé de réception de la demande en question, chose qu’on leur avait jusque- là refusée.



M. Kassa Aïssi nous a confirmé hier ce changement d’attitude de l’administration qui a assoupli sa position en acceptant d’apposer son cachet sur le récépissé de dépôt de la demande d’autorisation pour la tenue de la session extraordinaire du CC les 19 et 20 février à l’hôtel Mazafran.

«Après avoir actualisé notre demande, nous nous sommes présentés (ndlr, dimanche 16 février) à la wilaya forts de notre droit, en présence de membres du CC, de sénateurs, de députés du parti et accompagnés d’un huissier de justice pour assurer le dépôt de la demande. Nous avons ainsi obtenu un accusé de réception de notre demande et l’on attend maintenant la réponse de la wilaya à ce propos», nous dira hier M. Kassa Aïssi.

Ajoutant dans ce sillage que «nous prendrons acte selon la réponse qui sera apportée à notre demande». Rien n’est exclu dans cette perspective, reconnaît notre interlocuteur qui, sans donner plus de détails, dira qu’il ne faut rien anticiper avant la réponse ou la suite qui sera réservée à la demande d’autorisation de la tenue d’une session extraordinaire du CC du parti les 19 et 20 février prochains. «Bien sûr, notre action ou réaction selon le développement des évènements sera purement politique et la décision adéquate sera prise par tous les adhérents à cette option de la tenue d’une session extraordinaire», avance M. Kassa Aïssi.

Ce dernier, se référant à l’article 9 du règlement intérieur du CC issu du 9e congrès, estime mordicus que le groupe de M. A. Belayat obtiendra l’autorisation pour la tenue de cette session aux dates indiquées, car la démarche est logique et ne souffre d’aucun quiproquo. «L’ensemble des dispositions politiques, organiques, juridiques et organisationnelles permettant la convocation du comité central du parti FLN en session extraordinaire en vue de pourvoir au poste de SG du parti, resté vacant depuis le 29 janvier 2013, ont été respectées », insiste à dire notre interlocuteur. Dans tous les cas de figure, le groupe de M. A. Belayat est fixé sur son destin, relativement à la tenue de cette session extraordinaire du CC du parti, car négative ou positive, la réponse devrait leur parvenir dans un délai assez court, avec la motivation qu’il faut dans le cas d’un refus.

Reste à savoir, maintenant, dans quel courant vont s’engouffrer les concernés s’il arrive que leur demande était rejetée par l’administration ? «Je ne peux rien vous dire là-dessus», réplique sèchement M. K. Aïssi, sur un air de quelqu’un qui a bien étudié toutes les facettes de l’issue de ce conflit et qui sait où il doit mettre les pieds dans le cas où les ambitions de son groupe seraient froissées.

Abdelkrim Zerzouri

Après son attaque contre le DRS: Saâdani veut calmer le jeu

Le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, est persuadé que le message du président de la République, adressé au chef d’état major de l’ANP, mettant en garde contre toute atteinte à l’institution militaire, ne le concerne pas, en tant que personne ou en tant que parti. Il a affirmé hier, devant les 48 mouhafedhs, réunis au siège du parti, à Hydra, que selon sa lecture «le message de Bouteflika n’a pas été adressé au parti FLN» Mais, précise-t-il «le message nous concerne du point de vue contenu, c’est pour cela que le parti FLN s’engage à le respecter et l’appliquer».

Le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani fait deux pas, en avant, puis un pas, en arrière. Après avoir ouvert le feu, publiquement, sur le patron du DRS, il rectifie le tir, en demandant aux membres de son parti de calmer le jeu en se focalisant, uniquement, sur les préparatifs de la campagne électorale pour le candidat du parti, Abdelaziz Bouteflika. Il a appelé les militants de son parti, en lisant une directive, à fermer la porte du débat politique. Et de concentrer les interventions, les déclarations et les entretiens aux questions organiques du parti et aux préparatifs de la présidentielle.

Amar Saâdani a évoqué, dans ladite circulaire, le soutien et le respect de son parti à l’institution militaire. En considérant que cette institution est leader dans la protection du pays et sa stabilité. Il n’a pas hésité à lancer des avertissements contre «certaines parties» qui, selon lui, tentent d’exploiter le débat politique pour porter atteinte à la stabilité du pays et de le faire sortir, de son contexte et de ses objectifs, dans le but de fausser le déroulement de la campagne électorale. Pour Saâdani, le moment est venu pour le lancement du coup de stater de la campagne électorale, à la faveur du candidat qui a été choisi par le parti, Abdelaziz Bouteflika. Et d’estimer que la page «du débat politique » est tournée, en affirmant, que le président de la République a tranché sur cette question.

M. Aziza