Belayat met l’administration devant ses responsabilités et déclare “La session extraordinaire du CC est un droit à défendre”

Belayat met l’administration devant ses responsabilités et déclare “La session extraordinaire du CC est un droit à défendre”

Le comité central et l’ancien BP du FLN, allié de Belayat, reviennent à la charge à la faveur de la sortie du président Bouteflika. Après consultation avec les membres du CC et suivant les positions de la base quant aux développements de la scène nationale et de la situation du parti, le BP affirme son adhésion au contenu de la lettre du Président qui met fin à la polémique et dénonce les attaques contre l’ANP et son bras protecteur, le DRS, déclare Belayat dans un communiqué rendu public hier.

Il s’engage également à dévoiler les intentions malsaines et les activités destructrices qui tendent à semer le doute, surtout que “ces personnes” se cachent derrière des pseudonymes et des postes usurpés hors légalité lors de la rencontre du 29 août 2013 et les prises de position aventurières qui s’en sont suivies. Tout comme il se démarque des graves propos tenus au nom du parti. Belayat avertit l’opinion que ces déclarations n’engagent nullement le parti et ne visent qu’à détruire la profonde et historique relation qui lie le parti à toutes les institutions de l’État. Et de louer avec fierté les réalisations et les acquis des trois mandats du président Bouteflika. Et, bien entendu, le FLN se met en pole position pour le soutenir en cas de candidature pour un quatrième mandat.



Mais pour mener à bien cette mission, le FLN se doit, selon Belayat, de mettre de l’ordre dans sa maison, à commencer par pourvoir le poste de secrétaire général resté vacant comme souhaité par plus des deux du comité central. Et de rappeler l’occupation illégale des bureaux du siège central entraînant le parti de mal en pis. D’où la nécessité, est-il souligné dans le communiqué, de remettre les choses dans leur ordre naturel conformément à la confiance mise en le parti par le peuple qui lui a offert pour la troisième fois, lors des législatives et locales de 2012, la majorité.

“Il est du droit et du devoir du BP d’insister et de défendre l’obligation de la tenue d’une session extraordinaire du CC pour mettre fin à la vacance du poste de SG”, est-il écrit. Les instances responsables et l’administration sont averties et mises devant leur responsabilité quant à la suite à donner à la demande (dossier complet) d’autorisation pour la tenue de la session du CC et qu’un éventuel refus, sous quelque prétexte que ce soit, va aggraver davantage la situation née du mensonge du 29 août à El-Aurassi et ce qui a suivi comme dérapage qui a secoué les fondements du parti de la base au sommet. Et pour réussir la présidentielle, en réponse à l’appel du président de la République, Belayat refuse que le parti majoritaire et ses compétences soient ligotés par un comportement irréfléchi et irresponsable avec la prétention d’un bénéfice de protection. Il appelle, enfin, les membres du CC à davantage de mobilisation pour la tenue de la session extraordinaire pour élire un nouveau secrétaire général.

Il y a lieu de relever que le communiqué de Belayat a précédé l’annonce par le Premier ministre, Abdelamalek Sellal, de la candidature du président Bouteflika à l’élection du 17 avril, et qu’à aucun moment, le nom du contesté secrétaire général du parti, Amar Saâdani, n’a été cité. Reste, maintenant, à savoir, avec la nouvelle donne de la candidature de Bouteflika, ce que réservera l’administration à la demande introduite par des membres du CC pour tenir la session extraordinaire.

D. B.