Bélayat, des membres du CC et d’anciens ministres FLN dénoncent Saâdani et défendent l’institution militaire

Bélayat, des membres du CC et d’anciens ministres FLN dénoncent Saâdani et défendent l’institution militaire
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Abderrahmane Bélayat, un des premiers à dénoncer le jour même de leurs publications les propos du sulfureux Saâdani, a réuni aujourd’hui dans une résidence privée à Draria une centaine de membres du parti dont des membres du Comité central, des Mouhafedhs et d’anciens ministres.

L’objet de cette réunion était justement de prendre position par rapport aux propos de l’actuel chef du parti. Dans son discours d’ouverture, Bélayat se démarque d’emblée :”nous nous démarquons et nous condamnons de la façon la plus vigoureuse ces déclarations qui sont en contradiction avec les valeurs éthiques qui ont toujours guidé l’action du FLN” Et Belayat de dénier ensuite à Amar Saâdani le droit de parler au nom du FLN.



“Ses déclarations n’engagent que sa personne et pas le parti et les membres du Comité central, les Mouhafedhs et les militants de base avec lesquels on a été en contact hier et avant-hier et qui les condamnent et s’en démarquent”, selon Bélayat.

Ce dernier, qui se considère toujours comme le porteur de la légalité, en sa qualité de Coordinateur provisoire, estime que les propos de Saâdani ont provoqué “un véritable séisme au niveau des institutions”.

Pour lui , ce sont “des propos irresponsables” et dit aussi “avoir honte” de la situation qui prévaut actuellement à l’intérieur du parti. Abderrahmane Bélayat revient ensuite sur les conséquences des déclarations en accusant Saâdani de remettre à l’ordre du jour la thèse du “qui tue qui”.

Sans citer aucune fois le général Mohamed Médiene, il rendra hommage à l’institution militaire dans son ensemble qu’il considère “comme une ligne rouge à ne pas franchir”. Il parle aussi d’ “ingratitude” vis-à-vis “des hommes de cette institution qui ont défendu la république au moment où celle-ci était mise en danger par les islamistes”.

Alternant à la fois gravité et parfois humour aussi quand il va jusqu’à traiter “notre ami Saâdani” de”fou”, Bélayat se dit convaincu que “ses jours sont comptés à la tête du parti”qui ne saurait s’accommoder d’un “chef irresponsable” qui joue avec”la stabilité du pays”.

S’agissant de la convocation de la prochaine session du Comité central du parti pour élire une nouvelle direction plus légitime, il dit que le quorum est atteint avec presque les deux tiers du CC et que la convocation ne serait plus qu’une question des jours. En attendant peut être l’autorisation du ministère de l’Intérieur.