Des sources bien informées prévoient la reprise par le premier ministre du poste de ministre de la justice, jusqu’à la nomination d’un nouveau ministre dans le prochain staff gouvernemental prévu après les élections législatives, ce qui signifie que Ahmed Ouyahia sera ministre de la justice par intérim durant 40 jours.
Le communiqué de la présidence paru jeudi après-midi n’a pas mentionné le nom de la personnalité qui allait succéder à Tayeb Belaiz au ministère de la justice après sa nomination à la place de Boualem Bessaieh, à la tête du conseil constitutionnel, ce qui suscite des interrogations, puisque le retrait d’un seul membre du gouvernement signifierait un remaniement ministériel partiel et suggérerait que le nom de la personne qui remplace le ministre qui a quitté le poste soit précisé. Des sources bien informées indiquent à El Khabar que le premier ministre Ahmed Ouyahia pourrait reprendre les fonctions de ministre de la justice par intérim durant la période avant les élections législatives, ce choix s’explique probablement par le fait que le président préfère nommer un ministre de la justice dans le staff gouvernemental prévu après les élections. Mais si le président Bouteflika charge une personne du poste ministériel vacant il sera obligé de l’intégrer au nouveau staff gouvernemental puisqu’il peu probable que sa fonction d’un ministre de la justice ne limite qu’a 40 jours, ce qui renforce la possibilité que le premier ministre ne se charge du poste ministériel tout aussi important que le ministère de l’intérieur lors de toute échéance électorale. Mais Ouyahia ne peut légalement et du point de vue des procédures se charger de cette fonction avant que Bouteflika ne signe un décret mettant fin aux fonctions de Belaiz en tant que ministre de la justice poste qu’il a occupé durant dix ans preuve pour certains de la « confiance » dont il bénéficie auprès du président. Il est très peu probable que Tayeb Belaiz reste ministre de la justice en même temps que président du conseil constitutionnel Pour une raison simple, le conseil constitutionnel est une institution de contrôle comme le stipule l’article 163, qui veille à ce que le travail législatif et exécutif soit conforme à la constitution, le ministre qui prépare les textes de lois ne peut se charger de leur contrôle et de leur conformité.