Le ministre de la Justice, garde des sceaux, M. Tayeb Belaïz, a affirmé lundi à Alger que l’extradition du directeur général d’ »El Khalifa Bank » dissous, Abdelmoumène Rafik Khelifa condamné en Algérie par contumace à la perpétuité pour plusieurs crimes en relation avec la gestion d’El Khalifa Bank
« n’est pas limitée dans le temps ». En réponse à une question sur le retard de l’extradition vers l’Algérie de Abdelmoumène Khelifa par la justice britannique, lors d’une séance plénière au Conseil de la Nation, consacrée au débat des projets d’amendement du code pénal et de la loi relative à la prévention et la lutte contre la corruption, M. Belaïz a souligné que la Cour d’appel britannique n’a pas une durée limitée pour se prononcer sur l’affaire de son extradition.
Il a indiqué que la justice britannique avait ordonné d’extrader Abdelmoumène Khelifa aux autorités algériennes et le ministre britannique de l’Intérieur s’était opposé au recours introduit pas l’accusé qui a fini par introduire un recours contre la décision de son extradition devant la Cour suprême britannique (High Court). Il a, d’autre part, ajouté que la Cour suprême britannique « est souveraine et indépendante et personne ne peut s’immiscer dans son travail », formant le vœu que cette dernière se prononce sur cette affaire « dans les plus brefs délais ».
Le ministre a noté, dans ce sens, que l’Algérie avait travaillé pendant 5 ans sur le dossier Khelifa pour préparer le dossier de la demande d’extradition, avant d’ajouter qu’il avait lui-même présidé le suivi de chaque séance de travail. En dépit des efforts de sa défense, l’Algérie a fini par obtenir la décision d’extradition vers l’Algérie de Khelifa, a-t-il fait remarquer. En vertu de ses lois, l’Algérie dispose de toutes les garanties assurant un procès équitable au prévenu, a indiqué M. Belaiz, précisant que la défense de l’accusé avait insisté sur ce point précis dans la tentative visant à politiser l’affaire. La justice britannique avait accepté d’extrader Abdelmoumène Rafik Khelifa et de le remettre aux autorités judiciaires algériennes, lors de la séance tenue le 25 juin 2009 au tribunal de Westminster à Londres. A l’issue de cette décision, le juge Timothy Workman avait estimé que l’extradition de Khelifa « ne contrevenait pas à la Convention internationale des droits de l’homme ».